La préfecture a mis en place un comité de suivi après le passage de la tempête Fabien, vendredi. Mais certains élus du rural regrettent de ne pas avoir été concertés. C'est le cas de Cauro, commune de 1.500 habitants, qui compte une quinzaine de sinistrés suite à la crue du Prunelli.
Il y a deux semaines, lors du passage de la tempête Fabien, l’eau du Prunelli a englouti le rez-de-chaussée d’une villa de Cauro en moins d’une heure. « Le maire m’a ordonné de partir, mais je ne voulais pas. J’ai toute ma vie dans ma maison », livre Gislaine Nieddu, la propriétaire.
Irréels pour certains, pour d'autres, les ravages de la tempête Fabien font écho aux intempéries de 2008. « Ce journal date de 2008, on avait eu 1,60 mètres d’eau », explique Martine Pommart, propriétaire de la menuiserie du Prunelli. Implantée dans la commune depuis plus de 30 ans, cette entreprise familiale souhaite délocaliser son activité. « Si la mairie a la possibilité de nous trouver un endroit où on peut travailler tranquillement, on quitterait les lieux sans regret et sans remords », reprend Martine Pommart.
Barrage de Tolla
La zone est dangereuse. Pourtant, selon le maire de Cauro, ces phénomènes météorologiques doivent être anticipés.
Il remet en cause la gestion du barrage de Tolla. « Pourquoi ne pas obliger EDF à diminuer le niveau du barrage de Tolla pour absorber cette crue pour éviter que ce phénomène ne se reproduise. Ce sont des interrogations que se posent la population et les élus. Il va falloir que l’on trouve des solutions », estime Pascal Leccia, le maire.
À défaut de solutions, pour l'instant à Cauro, la réflexion semble en cours.