Ajaccio : levée de l’interdiction de plaider

Un procès pour trafic de stupéfiants et associations de malfaiteurs s'est ouvert ce mardi 26 octobre au palais de justice d'Ajaccio. Après plusieurs demandes de renvoi, le tribunal a choisi la disjonction des cas de trois prévenus. Une décision décriée par l'ensemble des défenseurs présents.

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Journée mouvementée au tribunal correctionnel d'Ajaccio. Ce mardi 26 octobre est examinée une affaire de trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs. Au total, onze prévenus étaient appelés à être jugés : Louis Carboni et son fils Mickael, Ange-Marie Gaffory, Mickaël Sanna ainsi que sept autres personnes, accusés de faits remontant à 2015, et faisant suite à trois enquêtes distinctes.

Trois demandes de renvoi, concernant Louis Carboni, Mickaël Carboni et Mickaël Sanna, ont été formulées à l'ouverture du procès, en raison de l'indisponibilité de leurs conseils. Une demande acceptée par le tribunal, qui a décidé, plutôt que de juger l'ensemble des prévenus à une date ultérieure, de procéder à la disjonction des cas des trois hommes.

Un procès sans avocat

Décision inacceptable pour l'ensemble des avocats de la défense présents, qui, après un vif débat avec le parquet, ont choisi de quitter l'audience. La bâtonniere d'Ajaccio, Julia Tiberi, a été appelée et chargée de désigner des avocats commis d'office pour défendre les huit prévenus restants. Ces derniers ont eux même demandé un délai d'un mois pour étudier les dossiers, demande refusée par le tribunal. 

Face à cette nouvelle passe d'armes, la bâtonnière est revenue frapper la barre d'interdit. Une mesure extrême par laquelle l'ensemble des avocats du barreau se trouvent interdit de plaider jusqu'à nouvel ordre, sous peine de risquer un conseil de discipline. 

Le procès a néanmoins repris son cours, en debut d'après-midi. Sans avocat.

[Mise à jour du 2 novembre 2021] : A l’issue de la réunion de conciliation avec le procureur de la République et la présidence du tribunal, le barreau d’Ajaccio a levé mardi 2 novembre l’interdiction de plaider mise en place le 26 octobre.

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