Candidat à sa propre succession dans la seconde circonscription de Corse-du-Sud, Paul-André Colombani a remporté ce nouveau scrutin face à François Filoni, du Rassemblement National. Le nationaliste conserve donc son siège à l’Assemblée nationale.
Parti avec près de 3.400 voix de retard, le député sortant de la 2nde circonscription de Corse-du-Sud vient de remporter son duel face au candidat du Rassemblement National, François Filoni.
Paul-André Colombani, 56 ans, est ainsi parvenu à rassembler 59.21 % des suffrages, ce dimanche 7 juillet. Une victoire qui lui permet de conserver, pour la seconde fois depuis 2017, son fauteuil du Palais Bourbon qu’il occupe depuis sept ans.
Quelques minutes après l'annonce de sa victoire, le député a voulu saluer "l'union après un appel à la résistance au munsé de Zonza". Il remercie également "l'ensemble des amis qui nous ont soutenus". Des "amis" qui comprennent le maire d'Ajaccion, Stéphane Sbraggia, le député de la 1re circonscription de Corse-du-Sud, Laurent Marcangeli, et une large partie des formations nationalistes et de gauche.
Ce soir, c'est d'abord l'union des Corses pour se sortir des griffes du RN
Paul-André ColombaniDéputé de la 2nde circonscription de Corse-du-Sud
"Ce soir la victoire est à tout le monde. Pour se sortir des griffes du RN, il fallait savoir se rassembler et c'est ce qu'on a su faire. J'en suis très fier ce soir. C'est d'abord l'union des des Corses pour se sortir des griffes du RN", précise Paul-André Colombani.
Membre du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et Territoires), anciennement Libertés et Territoires, avec les deux autres députés nationalistes, sa mandature a été marquée par le processus de Beauvau et par un important travail mené pour l'ouverture d'un centre hospitalier universitaire (CHU) en Corse.
Combinaison gagnante
C’est au début des années 2010 qu’il se rapproche de Jean-Christophe Angelini et du PNC (Partitu di a Nazione Corsa). Il s'engage en politique dès 2014 et rejoint la liste d'opposition au maire de Zonza où il veut lutter contre le clanisme.
Un an plus tard, à l'âge de 48 ans, c’est dans le cadre d’une large union nationaliste qu’il est élu pour la première fois élu territorial et devient vice-président de la commission santé au sein de l'institution où il oeuvre à combler les déserts médicaux et à lutter contre les inégalités du monde rural.
En 2017, ce médecin généraliste de Sainte-Lucie de Porto-Vecchio quasiment inconnu de la vie politique parvient à l’emporter face à Camille de Rocca Serra lors des élections législatives. En 2022, Paul-André Colombani réussit le tour de force d’être le seul candidat à n’avoir aucun concurrent nationaliste dans sa circonscription. Une combinaison alors gagnante mais non réitérée cette année où, notamment, un autre candidat nationaliste s'est déclaré : Jean-Baptiste Cucchi pour Core in Fronte (6.57 % des suffrages au 1er tour).
Paul-André Colombani est également président de l'Observatoire Régional de Santé depuis le 5 avril 2016, et siège au conseil d'administration de l'ADEC et de l'Office foncier. De plus, le député de la 2nde circonscription de Corse-du-Sud est membre de la commission du développement social et culturel, et également des affaires européennes et de la coopération