VIDÉO. Dramatique crash d'un avion à Propriano. "On a vu une femme qui était là, inanimée, la tête dans l'eau"

Un avion de tourisme s'est abîmé en mer, au large de Propriano, jeudi en fin d'après-midi. Malgré l'intervention rapide des secours, les quatre personnes à bord sont décédées. Une enquête pour homicide involontaire est ouverte.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une scène dramatique. Il est aux environs de 17h40, hier, jeudi 12 octobre, quand les services des sapeurs-pompiers et du CROSS Med reçoivent les signalements, nombreux, d'un aéronef qui s'est abîmé en mer, au large du Propriano.

Au total, ce sont une cinquantaine de témoignages, tous concordants, qui remontent jusqu'aux secours : l'avion de tourisme, qui venait de décoller de l'aérodrome de Tavaria, s'est écrasé après seulement quelques minutes de vol, au niveau de la plage de Capu Laurosu, à un peu plus d'une centaine de mètres du rivage. 

"Rapidement, plusieurs moyens de sauvetage en mer, coordonnés par le CROSS Med, ont été dépéchés", indique Antoine-Jean Giannetti, président de la station de Propriano. En l'occurrence, détaille-t-il, "la vedette SNSM et le semi-rigide de la station de Propriano, la vedette des douanes, trois hélicoptères [de la gendarmerie nationale, de la sécurité civile, et de l'Armée de l'Air et de l'espace de la base aérienne de Solenzara], plusieurs équipes du Samu de Corse-du-Sud, et plusieurs véhicules de secours et d'assistances aux victimes des pompiers."

Le reportage de nos équipes :

durée de la vidéo : 00h02mn07s
Quatre personnes ont perdu la vie dans le crash d'un avion de tourisme à Propriano. ©A. Stromboni - M. Fiamma - V. Alfonsi - V. Madec

Deux passagers éjectés, deux autres coincés dans l'habitacle

Plongeur à la station de la Société nationale de sauvetage en mer de Propriano (SNSM), Christophe Bougouin est l'un des premiers arrivés sur les lieux de l'accident. "Il y avait un bateau de tourisme qui était déjà sur place et qui nous a indiqué l'endroit où se trouvait l'avion, raconte-t-il. Il était disloqué, et il y avait des débris de partout. Nous, nous étions là en tant que plongeurs, pour essayer d'aller chercher les personnes sous l'eau, s'il y en avait. Mais à peine arrivés, on a vu une femme qui était là, inanimée, la tête dans l'eau."

Les secouristes repêchent la victime et commencent immédiatement un massage cardiaque, jusqu'à rejoindre le port de Propriano, où une équipe du Samu tente à son tour de la réanimer. En vain.

"Une fois que la personne a été débarquée, on y est retournés, reprend Christophe Bougoin. Mais entre-temps, la pilotine du port de Propriano avait récupéré une autre personne en mer, et les plongeurs de l'hélicoptère Dragon 20 en avaient récupéré deux autres."

Contrairement aux deux autres passagers, ces deux dernières victimes se trouvaient bloquées à l'intérieur de l'habitacle de l'appareil. "Les plongeurs sont descendus et les ont évacués."

Malgré la rapidité de l'intervention, l'efficacité des secouristes et le travail de coordination entre tous les services déployés, "les tentatives de réanimation entreprises n'ont pas permis de ramener à la vie les personnes impactées dans cet accident", conclut Antoine-Jean Giannetti, le directeur de la station SNSM de Propriano.

Une enquête ouverte pour homicide involontaire

Panne de moteur ? Erreur de pilotage ? Pour quelles raisons l'aéronef, pensionnaire de l'aéro-club d'Antibes, s'est-il écrasé en mer ? Une enquête a été ouverte pour "homicide involontaire", confirme le procureur de la République d'Ajaccio, Nicolas Septe.

"La section de recherches de la gendarmerie des transports aériens de Paris se rendra sur les lieux, ainsi que les personnels du bureau d'enquête et d'analyses du Bourget, services qui sont saisis du dossier", précise le parquet.

Les quatre victimes, deux hommes - dont un qui pilotait - et deux femmes n'étaient pas originaires de Corse. Elle étaient âgées de 35 à 61 ans. L'avion de tourisme - un DR 400 - avait quitté la Côte d'Azur dans la matinée de jeudi, et venait d'annoncer son retour à l'aéroport de Cannes-Mandelieu avant que ne survienne le dramatique accident en fin de journée.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information