Les "orii" sont des habitations créées dans la roche par l'érosion. A Monacia-d'Aullène, elles font partie des étranges escales des sentiers patrimoniales de Corse du Sud.
Joyaux du canton de Figari, les orii attirent de plus en plus de visiteurs grâce au travail commun des associations et des archéologues.
Sculptés par le temps et les éléments, ces blocs de granit, ont accompagnés les Corses, depuis les premiers peuplements jusqu'au siècle dernier.
Sur la commune de Monacia-d'Aullène, pas moins de 50 tafoni et orii sont recensés. Tous ont eu une utilité différente selon les époques.
"L'homme s'en est servi successivement d'habitation, de grenier et pour certains de sépulture", explique Roland Bressy, guide passionné.
"Ils étaient au village, ils ne pouvaient pas ramener leurs récoltes tous les jours, même leurs outils; donc ils ont muré et ils s'en sont servis d'abri de jardin et de grenier".
A Fossa, Addastricciola ou Paccialedda, les noms des sites ont aussi leur importance. C'est grâce à cela que certains sites ont été découverts.
"La prospection nous a permis à travers la toponymie de faire des recherches sur des sites en fonction de son nom et de découvrir souvent par hasard, un oriu de plus", indique Denise Leandri, présidente de l'associu I Monacci
Au fil des sentiers, toutes les époques se côtoient. Le patrimoine de Monacia-d'Aullène n'a pas fini d'étonner. Des sondages approfondis seront nécessaires afin de dater avec précision l'occupation des sites.