La dix-huitième édition du festival Scen'è sonniu de Porto-Vecchio bat son plein jusqu'à ce dimanche soir. Au programme : cirque, marionnettes, contes, clown, musique. Toute la palette du spectacle vivant est proposée gratuitement dans les rues.
À Porto-Vecchio, lors du festival Scen’è Sonniu, entre le spectateur et l’artiste, il n’y a plus de frontières. Sur scène, Isabelle Bach joue avec son public, l’interroge et le taquine. « Je prends mon pied. C’est ça qui m’intéresse dans la rue. C’est à chaque fois nouveau, l’énergie n’est jamais la même. C’est la prise de risque, le fait que ce soit unique à chaque représentation. Et de me marrer avec l’humour des gens, les sensibilités des gens. C’est ça qui m’intéresse », explique la comédienne.
Un jeu de ping-pong dans lequel vienne s’immiscer la dizaine de personnages qu’elle incarne. Et dans le public, chacun a sa petite préférence. « Celle qui balayait était très marrante et aussi la petite vieille qui était dans son fauteuil », livre une jeune spectatrice.
« Elle a tout sali »
La poésie et le rêve s’emparent de la ville qui se plonge dans l’enfance le temps de quelques jours. Car par son lyrisme et sa poésie, ce sont bien les premières années de la vie que célèbre le festival. « C’est à ce moment-là que commence à naître l’imaginaire et on se projette à travers les spectacles et les personnages. On s’y croit, on se met à leur place et on commence à rêver », précise Jean-François Perrone, compagnie I Chjachjaroni.
Parfois, les artistes eux aussi se prennent pour des enfants et redécorent la pièce à leur façon. « J’ai vu la dame et elle a tout sali », raconte une petite fille. Un rêve éveillé qui se poursuit jusqu’à ce dimanche.