Une réunion publique était organisée samedi 18 mars à Viggianello, près de Propriano, sur un nouveau centre de tri et de stockage. Ce projet privé fait débat dans la commune, qui compte déjà un pôle environnemental d'enfouissement et accueille une bonne partie des ordures ménagères de l'île.
À Viggianello, le projet de site d’enfouissement de déchets semblait bloqué. Mais voilà un chef d'entreprise et propriétaire foncier qui propose un nouveau lieu pour la décharge : Alexandre Lanfranchi possède la société qui gère déjà l'actuel centre d'enfouissement de Viggianello, pour le compte du Syvadec.
La salle communale de Viggianello était pleine ce 18 mars pour la réunion publique concernant le nouveau centre de tri et de stockage des déchets. Ici, tout le monde est du village, du chef d'entreprise avec son nouveau projet aux habitants riverains venus l’écouter.
Là où reposent les déchets corses
Le sujet est connu de tous : Viggianello accueille déjà depuis des années un des centres d'enfouissement les plus importants de l'ile. Le projet discuté devrait traiter « 63 000 tonnes d’ordures supplémentaires par an », explique Alexandre Lanfranchi. « Notre objectif prioritaire est le tri des déchets », pas l’enfouissement, poursuit-il pour calmer les esprits.Car devant lui à la réunion, de 10 à 13 heures, les échanges étaient précis et vifs, notamment sur les conséquences sanitaires et écologiques d’un tel équipement près de la ville.
Le bureau d'étude du projet est pris à partie pour son impartialité mais répond. La principale interrogation, repose sur le choix du lieu : pourquoi un territoire qui aura déjà accueilli 450 000 tonnes devrait accueillir un projet pour deux décennies de plus ? Mais le chef d'entreprise propose 30% de tri des déchets ménagers.
Une question d'emplois
Mais une partie de l'assemblée est aussi favorable au projet, notamment grâce aux emplois que créerait l'entreprise Lanfranchi avec ce nouveau site. Elle emploie déjà pour l’actuel plus de 20 personnes. Le projet à l'étude porterait le nombre d'employés à plus de cinquante. L'enquête publique durera jusqu'au 11 avril.