Les arrestations ont eu lieu lundi 13 et mardi 14 sur l'île et dans le Val de Marne, au cours d'une opération menée par la sous-direction antiterroriste et les services de police et de gendarmerie de l'île. Six d'entre elles ont déjà été relâchées. La septième personne est toujours entendue.
Les dégâts avaient à l'époque été qualifiés de "légers" par la préfecture de Corse, mais l'affaire avait fait du bruit. Après le jet de cocktails molotov sur la sous-préfecture de Sartène, dans la nuit du premier au 2 octobre 2020, le préfet Lelarge avait estimé le geste "criminel", et avait martelé que "l'Etat ne se laissera impressionner par aucun acte d'intimidation d'aucune sorte".
Le parquet national antiterroriste s'était saisi, dans la foulée, de l'enquête ouverte par le parquet d'Ajaccio.
En Corse et dans la région parisienne
En début de semaine, un peu plus d'un an après les faits, les premières arrestations dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour "dégradation par moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes" ont eu lieu.
Quatre interpellations en Corse, et deux sur le continent, dans le Val-de-Marne. L'opération menée par la Sdat (sous-direction antiterroriste), la direction territoriale de la police judiciaire d'Ajaccio et la section de recherche de la gendarmerie de Corse s'est déroulée lundi 13 décembre. Après avoir été entendues, elles ont été remises en liberté.
Le lendemain, une septième personne était arrêtée, elle aussi en Corse.
Ce matin, l'association Aiutu Paisanu, qui soutient les prisonniers corses, a dénoncé cette opération sur son compte twitter.
#Aiutu s'élève contre des interpellations par la SDAT, visant des jeunes corses, dans une affaire de cocktail molotov contre la sous-préfecture de Sartè en 2020.
— Aiutu Paisanu (@aiutupaisanu) December 15, 2021
L'activation disproportionnée de l'antiterrorisme temoigne de la volonté répressive de l'Etat en Corse. pic.twitter.com/KErOoI9VFK
Elle parle de "volonté répressive" de l'Etat en Corse et dénonce "l'activation disproportionnée de l'antiterrorisme".