« Aldilà », c'est le nom d'une nouvelle exposition au musée d’archéologie de la Corse, à Sartène. Elle retrace les rites funéraires et les expressions du sacré dans la Corse préhistorique, avec des pièces rarissimes sur le plan mondial comme la stèle de Balchiria ou les cercueils de Laninca.
La stèle Balchiria est la plus ancienne œuvre d’art connue dans l’île. Elle est aussi une pièce unique en Méditerranée occidentale et daterait du IVe millénaire avant notre ère. Franck Leandri l’a étudiée en premier après un signalement par le propriétaire du site.
Sur la pierre, se dessine un curieux personnage avec la tête surmontée de cornes, un tronc conique et un ventre rond. « On ne sait pas si c’est une divinité, un guerrier, mais la représentation revoit de par son iconographie à toute la Méditerranée. On a des représentations qui renvoient à la Sardaigne, au Proche-Orient, au Sud de la France », explique Franck Leandri, directeur régional des affaires culturelles de Corse et commissaire scientifique de l'exposition.
Le terrain qui a permis cette découverte est actuellement en cours de fouilles. Les archéologues viennent d’y mettre à jour des vestiges encore plus anciens.
Des objets présentés pour la première fois en Corse
Au musée de Sartène, l’exposition « Aldilà » se consacre aux rites funéraires et aux expressions du sacré en Corse de la préhistoire aux Étrusques. Découverts en Corse et conservés dans un musée lyonnais, des objets datent de l’âge du fer sont présentés pour la première fois dans l’île.
« On est antérieur aux Romains, antérieur aux Étrusques, mais on est dans un monde qui a des échanges avec des objets qui sont d’influences gauloises, d’autres d’influences italiques. Il y a principalement des éléments de parures et des bijoux », précise Laurence Pinet, conservatrice du musée de Sartène.
Ce parcours chronologique sur les rites funéraires de la préhistoire est à découvrir jusqu’à la fin de l’année.