Municipales à Sartène : quatre listes s’opposent au second tour

À Sartène, le maire sortant est arrivé en tête du premier tour. Face à lui trois listes qui ne sont pas parvenues à un accord entre les deux tours. Toutes s'affronteront une nouvelle fois le 28 juin. 

La crise de la Covid-19 n’a pas empêché les Sartenais de voter. 70 % des électeurs se sont rendus aux urnes lors du premier tour des élections municipales. 

45,5 % d’entre eux se sont exprimés en faveur du maire sortant, Paul Quilichini, et de sa liste « Toujours Sartène, Sempri Sartè ». Après une pause forcée de trois mois, l’édile reste confiant. « Nous avons continué à faire campagne, à prendre des nouvelles des gens. Et puis je pense et je souhaite que le taux de participation soit plus élevé pour le second tour, car habituellement près de 90 % des Sartenais se rendent aux urnes », analyse-t-il.
 


Pas d’union de l’opposition

Face à lui, trois listes d’opposition qui n’ont pas réussi à s’unir. Pour Paul-Michel Castellani, liste « Sartè in core » (14,6 %), et Pierre-François Versini, liste « Femu Sartè » (12,97 %), ce rassemblement aurait dû être initié par le deuxième homme du scrutin : Nicolas Alaris, à la tête de la liste de gauche « Reconstruisons Sartène », qui a réuni 27, 3 % des suffrages. 

Sans succès selon Paul-Michel Castellani. « Personne n’est venu me voir. Je n’ai eu aucun appel et personne n’est venu discuter. Rien. Donc je suis resté avec mon projet et avec mes électeurs », explique-t-il. Si Pierre-François Versini, lui, a bien été contacté, mais trop tard. « Pendant deux mois, durant la crise du coronavirus, je n’ai eu aucun appel et aucune réunion n’a été organisée entre les listes d’opposition. Il y a bien eu des discussions vers la mi-mai, mais sans aucune réunion entre les trois candidats. Elles ont donc achoppé et comme en 2014, l’opposition laisse la voie libre au maire sortant », concède-t-il. 
 

Accusation à laquelle Nicolas Alaris répond : « On veut me faire porter la responsabilité de l’échec du rassemblement en disant que c’était à moi qu’il appartenait de rassembler et que je n’ai pas fait ce qu’il fallait. Ce sont des mensonges. »
 


Absence de plan local d’urbanisme

Un des enjeux de la campagne sartenaise réside dans l’absence de plan local d’urbanisme (PLU). Si la majorité sortante dit que ce document, primordial pour une municipalité, est prêt depuis trois, elle ne l’a jamais rendu public. « Il faut que l’on arrive à trouver un consensus avec les personnes publiques associées pour que le PLU ne soit pas déféré devant le tribunal administratif, annulé en totalité ou en partie. Une réunion est prévue avec l’administration centrale le 15 juillet. Si nous nous mettons d’accord le 15, on le met en place tout de suite », déclare-t-il. 

Il prévient, ce PLU vise, notamment, à créer des zones d’urbanisation autour des agglomérations existantes sans pour autant le densifier à outrance. « On veut préserver notre patrimoine naturel, nos côtes qui sont aussi préservées et il faut relancer l’agriculture », soutient-il. 
 

Et c’est bien l’agriculture que souhaite aussi mettre en avant l’opposition. « On ne peut pas sortir de deux mandatures et amorcer une troisième sans PLU. Ça sera la grande priorité. Il faut privilégier les zones agricoles quand elles doivent être protégées, on ne peut pas faire du tout construit partout », considère Paul-Michel Castellani. Le document pourra également donner une indépendance à la ville pour Nicolas Alaris. « Il serait temps de le faire parce que Sartène en a besoin et les permis de construire sont délivrés par le préfet donc nous sommes sous tutelle en matière d’urbanisme. Le PLU nous servira aussi à combattre la spéculation immobilière, pour ce qui nous concerne, c’est un PLU en adéquation avec le Padduc [plan d'aménagement et de développement durable de la Corse], la loi littoral et la loi montagne », assure-t-il. 

Le 28 juin, 2.469 inscrits sur les listes électorales sartenaises sont appelés aux urnes. 

 
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