Les deux tiers des nappes d'eau souterraines du territoire français (67%) affichent un niveau bas à très bas, comme en Corse où le déficit pluviométrique dépasse les 70%, a indiqué lundi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) le 1er mai. Il y a un risque réel de sécheresse.
La pluie a encore manqué en avril, après un hiver globalement déficitaire et des précipitations ayant tardé jusqu'en février.
Les cumuls ont ainsi été extrêmement faibles sur les deux tiers du territoire, jusqu’au sud-est du pays. Le déficit pluviométrique a ainsi souvent dépassé les 70%, dans le nord mais aussi de la Gironde au golfe du Lion et en Corse, selon le BRGM.
Le phénomène s’est fortement accéléré en avril puisqu’au 1er mai seuls 24% des points recensés sont en hausse alors qu’ils étaient 66% au 1er avril.
Avec le retour des beaux jours, près de six nappes sur dix (59%) sont déjà orientées à la baisse, ajoute l'organisme.
L'absence de précipitations notables sur la région Corse en mars a engendré une baisse globalisée du niveau des nappes, souligne de son côté la Dreal dans son bilan hydroclimatique.
En Corse, le niveau des nappes se situe ainsi sensiblement en-dessous de la normale sur la côte ouest, du golfe de Valinco jusque dans le secteur de Vico-Coggia, équivalent à la normale en Balagne, dans le Nebbio, le Cap-Corse, la Plaine de la Marana-Casinca et supérieur à la normale sur la Plaine orientale.
On estime à 100 milliards de m3 en moyenne les ressources en eau dans le sous-sol de la France métropolitaine, dont 30 milliards sont prélevés chaque année pour faire face aux différents besoins.
La Corse bénéficie d’une ressource en eau qualifiée d’abondante avec une moyenne annuelle de 900 mm de précipitations, soit 8 milliards de m3 d’eau. Elle en consomme 86 millions.
En 2016, le cumul des précipitations a été de 706 mm, selon Météo-France.