"Ça continue de se dégrader" : l'alerte rouge pollution aux particules fines se prolonge, vigilance pour les personnes vulnérables et cardiaques

Troisième jour consécutif d’alerte aux particules fines dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Les indices de pollution atteignent des seuils préoccupants, poussant les autorités à activer des mesures pour limiter les émissions et protéger la santé des habitants. Quels sont les impacts de cet épisode sur la population ? Quelles recommandations suivre face à cette situation persistante ? On vous explique.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C’est le troisième jour consécutif d'alerte rouge pollution aux particules fines dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, prévient AtmoSud, organisme de surveillance et mesure de la qualité de l’air.

Les niveaux de particules fines (PM10) atteignent le niveau 1 d'alerte, dépassant 50 µg/m³, la limite journalière fixée par la réglementation. Pour cause, "les concentrations en ozone, dioxyde d’azote et dioxyde de soufre aggravent la situation". 

Un constat confirmé par la préfecture de la région PACA et des Bouches-du-Rhône : 


Alors que l'épisode de pollution s'est amélioré au cours de la journée dans le Var et les Alpes-Maritimes grâce aux conditions météorologiques. Zones où la qualité de l'air est, actuellement, qualifiée de "moyenne".

On observe, en parallèle, une qualité de l'air qui a commencé à se dégrader dès 10h ce matin sur une large moitié ouest du territoire dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Un phénomène qui s'explique en partie par des conditions météorologiques toujours "peu dispersives et froides en fin de journée". Dans ces zones, la qualité de l'air est, actuellement, jugée "mauvaise" à "dégradée".

De manière plus précise, on aperçoit un pic de pollution, classé rouge soit “mauvais” dès 18h à Marseille. De même, Salon-de-Provence sera en vigilance rouge aux mêmes horaires. Dans le Vaucluse, prenons l'exemple de la ville d'Avignon qui atteindra des pics jaunes, soit une qualité de l'air “dégradée” à ces mêmes horaires. 

Les impacts sanitaires : des risques invisibles mais réels

Les particules fines ont des conséquences non négligeables sur la santé, surtout pour les personnes vulnérables, comme l’explique un médecin : "ces particules, inhalées, irritent les voies respiratoires et atteignent les alvéoles pulmonaires. Elles peuvent même pénétrer la circulation sanguine, augmentant les risques de décompensations pour les patients souffrant de maladies chroniques ou cardiovasculaires".

L’exposition prolongée majore également les risques de cancers, d’allergies et de pathologies chroniques. Pour les populations vulnérables, le médecin recommande : "limiter les efforts physiques en extérieur, rester chez soi aux heures critiques et consulter un médecin en cas de symptômes comme l’essoufflement ou la fièvre prolongée".

Les Marseillais partagés face à l'alerte

Sur la Corniche, certains coureurs restent sceptiques face à l’alerte : "on n'était même pas au courant", confie un couple. Un autre coureur commente : "ça ne m’inquiète pas trop. De toute façon, quand on habite en ville, c’est inévitable. Ça ne m’empêchera pas de courir".

Tandis que d’autres reconnaissent l'impact potentiel, "quand on fait du sport, on respire plus d’air, donc plus de particules, forcément ça inquiète un peu. Même si on ne ressent pas les effets immédiats, je pense que cela se joue sur le long terme..."

Des recommandations pour tous

Le site d'Atmosud, rappelle les gestes simples pour limiter l’exposition et contribuer à la qualité de l’air. Pour les particuliers, il est recommandé de réduire les activités physiques intenses en extérieur et de privilégier les transports en commun ou opter pour des modes doux (vélo, marche).

Pour les professionnels, il est conseillé de limiter les chantiers émetteurs de particules et reporter les brûlages à l’air libre. Et pour les collectivités, il est préconisé de renforcer les dispositifs de mobilité durable et proposer des tarifs attractifs pour les transports propres.

Dès le mardi 31 décembre, les préfectures des départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse ont pris une série de recommandations d'urgence comme l’abaissement de 20km/h des vitesses maximales autorisées, le report des épandages, le report des travaux d’entretien avec des outils non électriques ou des produits à base de solvants ou encore l’interdiction des brûlages à l’air libre des déchets verts ou encore la maîtrise de la température dans les bâtiments (chauffage ou climatisation).

La Métropole d'Aix-Marseille propose "30 minutes à vélo gratuites"

Les autorités locales, dont la Métropole Aix-Marseille-Provence, ont activé des mesures pour inciter à des pratiques moins polluantes. Ils instaurent la gratuité des 30 premières minutes du système de vélos en libre-service "Levélo" (puis facturées 0,05 €/min au-delà), pour toute la durée de l’épisode de pollution. Et font des appels au covoiturage, à l’utilisation des transports en commun et à la réduction des déplacements privés.

La métropole précise que si l’autorité préfectorale venait à prendre la décision de passer en procédure d’alerte de niveau 2 prochainement, d’autres mesures seraient programmées tel que la gratuité des parkings relais sur Aix-en-Provence (Krypton, Malacrida, Hauts de Brunet, route des Alpes et Plan d'Aillane). Mais aussi, le renforcement de l'offre du métro et du tramway de la RTM aux heures de pointe. Et enfin, la validité des tickets "un voyage" et "solo", pour circuler la journée entière, sur les réseaux de la RTM et d’Aix en Bus.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information