C’est en terrain conquis à Sainte-Lucie-de-Tallano, village de sa collistière Chantal Pedinielli, que Jean-Martin Mondoloni, tête de liste de "La voie de l'avenir, a strada di l'avenne" a poursuivi sa campagne samedi pour y annoncer sa vision refondée du Padduc.
Autour du conseiller territorial sortant (droite), une trentaine de personne étaient réunis dans la mairie du village, dont l'ancien député de Corse du Sud, Camille de Rocca Serra, 7e sur la liste du candidat.
Jean-Martin Mondoloni a fait part d'un point phare de son programme, la révision du Padduc, le plan d’aménagement et de développement durable de la Corse.
Pour le candidat aux territoriales, il va "à l'encontre de l'objectif d'équilibre qui était recherché", entre la préservation des espaces remarquables et les zones urbanisées.
"J'irai plus loin sur ce qui doit être préservé, notamment en demandant au Conservatoire du littoral de préempter davantage", a indiqué Jean-Marc Mondoloni.
Le candidat souhaite ne considérer comme agricole que les terrains "qui ont une valeur agronomique reconnue" et redonner aux maires, "les aménageurs de territoire", la possibilité d'urbaniser.
105.000 hectares réservés à l’agriculture
L’Assemblée de Corse a adopté en octobre 2015 ce Plan d’aménagement et de développement durable, véritable projet de société devant assurer l’équilibre entre la préservation de l’environnement et le développement économique et social de l’île.
Le Padduc sanctuarise notamment 105.000 hectares réservés exclusivement à l’agriculture. Selon ses promoteurs, il doit permettre d’enrayer la spéculation foncière et immobilière tout en permettant un développement économique équilibré non axé sur le tout tourisme et le BTP.
Le document de 3.000 pages reste toutefois très controversé, notamment par la droite, ses opposants reprochant sa complexité et son caractère "trop protectionniste et restrictif".