Plusieurs personnes ont été entendues après la plainte déposée le mois dernier par Jean-Noël Marcellesi, un promoteur immobilier de luxe à Porto-Vecchio. L'entrepreneur assurait avoir été victime de tentative d'extorsion et d'intimidation.
Le 31 octobre dernier, Jean-Noël Marcellesi, promoteur immobilier et hôtelier de Porto-Vecchio avait porté plainte pour "tentative d'extorsion de fonds en bande organisée, menaces de mort et violence", ce qui avait entraîné l'ouverture d'une enquête en flagrance par le parquet d'Ajaccio, confiée à la direction interdépartementale de la police nationale.
Dans le cadre de cette affaire, ces derniers jours, "plusieurs personnes ont été entendues", nous confirme Nicolas Septe, le procureur de la République d'Ajaccio, après une information révélée par nos confrères de Corse Matin.
L'enquête se poursuit
Selon Corse Matin, ce sont quatre personnes "principalement des septuagénaires" qui ont été successivement entendues par la police judiciaire, "puis remises en liberté". Le parquet d'Ajaccio nous a assuré que l'enquête se poursuivait et qu'il ne ferait pas davantage de commentaires.
Dans cette affaire, l'entrepreneur Jean-Noël Marcellesi assure que quatre hommes seraient venus le 30 octobre dans son agence immobilière située à Porto-Vecchio et auraient exigé, sous la menace, le versement de 500.000 euros. Une information révélée par le journal Le Monde.
Son fils victime d'une violente agression
Jean-Noël Marcellesi, propriétaire de l'hôtel cinq étoiles Casadelmar à Porto-Vecchio, est le père de Guillaume Marcellesi, qui avait été retrouvé par les gendarmes "grièvement blessé" dans la carrosserie d'un ami de cette ville de l'extrême sud de l'île, en janvier 2023.
Cette agression, filmée par la vidéosurveillance, avait entraîné la mise en examen de deux hommes, Anthony Bornea et Pierre Battesti, pour "tentative de meurtre avec préméditation".
Anthony Bornea avait également été placé sous le statut de témoin assisté pour "tentative d'obtention par violences, menaces de violences ou contrainte (...) de la renonciation à l'acquisition d'un ensemble immobilier", le tout "en bande organisée".
Lors de cette enquête, Guillaume Marcellesi, auditionné, avait assuré qu'Anthony Bornea avait "déjà menacé son père au cours de l'été 2021", lui "ordonnant de se retirer d'une affaire", l'acquisition d'une résidence "d'exception" composée de 26 appartements "avec vue imprenable sur la lagune" pour plusieurs millions d'euros à Piantarella (Corse-du-Sud), "sous peine de représailles".
Si l'agression de son fils a été mentionnée à M. Marcellesi par les auteurs de la tentative d'extorsion, il n'y a pour l'heure pas de lien établi entre ces deux affaires.