Trafic d'armes et blanchiment d'argent entre la Corse et le continent : sept mises en examen supplémentaires

Présentées à un juge d'instruction de la Jirs de Marseille, sept personnes ont été mises en examen vendredi 26 mai. Elles s'ajoutent aux cinq autres mises en cause la veille dans cette même enquête pour trafic d’armes et blanchiment entre la Corse et le continent.

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Quatre jours après le vaste coup de filet opéré à Ajaccio, dans le Sartenais-Valinco et sur le continent, ce sont désormais 12 personnes qui sont mises en examen dans le cadre de ce dossier de trafic d'armes et blanchiment.

En plus des cinq hommes mis en cause jeudi 25 mai, sept autres personnes ont été déférées devant le magistrat instructeur ce vendredi 26 mai avant d’être également mises en examen.

L'information judiciaire, ouverte à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille en avril 2022, dans la suite d'une première procédure suivie à Ajaccio, avait donné lieu à 21 interpellations en Corse, à Marseille et à Besançon en début de semaine.

12 défèrements 

Jeudi 25 mai, à l'issue des mesures de garde à vue, cinq hommes avaient d’abord été déférés devant le tribunal judiciaire de Marseille et mis en examen. Trois d’entre eux avaient été placés en détention provisoire.

Appien Coti, un restaurateur à Propriano, figure parmi ces derniers. Âgé de 33 ans, il est également mis en examen pour l'assassinat de Jean-Christophe Mocchi. Les deux enquêtes n'ont à cette heure pas été jointes et son avocate, Me Charlotte Cesari, nie tout lien entre les deux affaires.

À ce stade, les noms des autres personnes mises en examen dans ce dossier de trafic d'armes ne sont pas confirmés. Leurs avocats n'ont pu être joints. On ignore donc s'ils nient ou non les faits qui leur sont reprochés.

Pour l'heure, on ne sait combien d’entre eux ont été placés en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire.

Vendredi, dans son communiqué, la procureure de la République de Marseille indiquait que "des réquisitions de placement en détention provisoire avaient été prises pour plusieurs de ces personnes".

Le parquet de Marseille précise : les mises en examen opérées l'ont été principalement des chefs "d'acquisition sans autorisation, détention, transport et cession non autorisée en réunion d’un ou plusieurs matériels de guerre, armes, éléments essentiels d’armes ou munitions de catégorie A" ; "détention en réunion d’un dépôt d’armes ou de munitions des catégories A et B" ; "acquisition sans autorisation, détention, port ou transport en réunion de produit ou engin explosif" ; "détention en bande organisée de substance ou produit incendiaire ou explosif ou d’éléments composant un engin incendiaire ou explosif pour préparer une destruction, dégradation ou atteinte aux personnes" ; "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs délits punis de 10 ans d’emprisonnement" ; et "blanchiment aggravé". 

Des armes et des tickets de jeux découverts

Dans cette affaire, les investigations ont permis de mettre en exergue de "nombreuses transactions d’armes entre le continent et la Corse, plus particulièrement dans le sartenais, le Var et le Doubs, impliquant notamment des individus déjà connus de la justice". 

Les perquisitions opérées, dont une réalisée en Suisse, avaient conduit à la saisie de très nombreuses armes, à savoir, détaille la JIRS : deux fusils d'assaut, un pistolet mitrailleur, 19 armes de poing, et des milliers de munitions parmi lesquelles notamment des munitions de calibre 12,7 mm, c'est à dire des munitions de guerre de très gros calibre pouvant également être utilisées dans des fusils de précision pour transpercer des blindages.

Plusieurs montres de luxe, ainsi que 15.000 euros, avaient également été appréhendés.

Parallèlement, poursuit la JIRS, la découverte de nombreux tickets de jeux par les enquêteurs avait permis "de mettre en exergue un possible circuit de blanchiment, les transactions d’armes suspectées portant sur plusieurs centaines de milliers d’euros".

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