Après plus de six mois de mobilisation, le collectif ML Corsica aborde une série de réunions qui pourrait décider du sort de leur démarche. Aujourd'hui, au programme, l'Agence Régionale de Santé, avant la Caisse Régionale d'Assurance Maladie, demain.
C'est près d'une centaine de docteurs libéraux qui s'étaient donnés rendez-vous devant les locaux de l'Agence Régionale de la Santé, à 14 heures, à Ajaccio. La plupart n'avaient pas hésité à revêtir leur blouse blanche, avant de slalomer entre les voitures qui étaient arrêtées au feu rouge, à l'entrée de la ville.
Le collectif des médecins libéraux de Corse, qui a vu le jour au printemps dernier, et a pris très vite une ampleur inédite sur l'île, réunissant plus de 300 praticiens et praticiennes. Leur objectif est simple : se faire entendre de Paris, afin de faire reconnaître les particularismes de l'île, où, selon eux, "l'offre de soins se dégrade de manière inquiétante".
Convaincre
Et la mobilisation a porté ses fruits, comme nous l'explique le docteur Cyrille Brunel, porte-parole : "actuellement, nous négocions une nouvelle convention, un moment important puisque c'est le moment où les médecins libéraux discutent les termes d'un nouvel exercice médical libéral". Le moment ou jamais de faire reconnaître des spécificités, et de promouvoir les six propositions du collectif pour améliorer la situation.
Selon le médecin spécialisé dans le sport, "la Caisse nationale d'assurance maladie a accepté de discuter du cas de la Corse, au même titre qu'elle le fait habituellement pour les territoires et départements d'outre-mer. C'est historique".
Le problème, c'est que la CNAM n'est pas seul décideur. Il faudra convaincre le ministère de la santé, "qui acquiescera ou non, au final". Et pour qu'il reconnaisse la spécificité de la Corse, "il faut que l'Agence régionale de santé fasse de même". Jusque-là, on ne peut pas dire que l'ARS ait été un interlocuteur bienveillant, à en croire le collectif.
Alors cet après-midi, avant la réunion de demain avec la Caisse, le collectif veut arracher "une posture claire, affichée et favorable à notre démarche, pour éviter l'échec de négociations cruciales dans l'amélioration de l'accès aux soins en Corse".