Jean-Pierre Santini, militant nationaliste et écrivain de 76, est remis en liberté. Il était incarcéré à Fresnes depuis le 10 octobre dans le cadre de l'enquête sur des tirs contre la gendarmerie de Montesoro en juillet dernier.
Le militant nationaliste Jean-Pierre Santini est remis en liberté par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris. L'homme de 76 ans sortira de la prison de Fresnes, où il est incarcéré depuis le 10 octobre, jeudi matin indique un de ses avocats, maître Eric Barbolosi.
Placé sous contrôle judiciaire, il est assigné à résidence à Paris.
Huit mises en examen
Début octobre, Jean-Pierre Santini et sept autres personnes ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste correctionnelle", "destruction ou dégradation en réunion", "transport et acquisition d'armes de catégorie A ou B" dans le cadre de l'enquête sur des tirs contre la gendarmerie de Montesoro dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier.Outre M. Santini, quatre suspects ont été placés en détention provisoire et quatre autres sous contrôle judiciaire. L'un d'entre eux a été libéré le 28 octobre dernier, tous les autres incarcérés dans ce dossier restent détenus.
Grève de la faim
Jean-Pierre Santini avait entamé une grève de la faim dès son interpellation le 6 octobre. Une action à laquelle il a mis fin près d'un mois plus tard.Durant celle-ci, les présidents du conseil exécutif de Corse et de l'Assemblée de Corse, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni avaient écrit au ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti pour alerter sur la situation "très inquiétante" du militant.
Sept sénateurs et députés, dont les élus corses Jean-Jacques Panunzi, Paulu-Santu Parigi, Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul-André Colombani, Jean-Jacques Ferrara et François Pupponi avaient réclamé, dans une lettre adressée au ministre de la Justice, une "mesure adaptée" pour Jean-Pierre Santini.