Cette année, aucune précipitation dans les mairies pour l’inscription sur les listes électorales. En cause : le peu d'engouement suscité par les élections européennes et l'entrée en vigueur de la réforme de gestion des listes électorales, qui prévoit de nombreux changements.
Cette année, dans les mairies, peu d’inscriptions sur les listes électorales. À Ajaccio, seulement 300 nouveaux votants ont été enregistrés.
Un chiffre bien moins élevé que la normale. Une raison : « À partir du 1er janvier 2019, il y a une réforme de la gestion des listes électorales et des modalités d’inscription. Les électeurs n’ont plus jusqu’au 31 décembre pour s’inscrire, mais jusqu’au 30 mars 2019 à midi pour éventuellement participer aux élections européennes », indique Jean-Joseph Mattei, directeur du service des élections à la mairie d'Ajaccio.
Autre changement induis par la réforme : la création d’un répertoire électoral unique. Chaque électeur français se verra attribuer un numéro par l'Insee, qui centralisera le tout.
Non-inscrits et « mal-inscrits »
Le but est de s'attaquer au problème des non-inscrits, et des « mal-inscrits ». 9,7 millions de personnes sont concernées, soit plus de 20 % du corps électoral.
L'effet sur les listes pourrait être visible. « Le répertoire électoral unique devrait permettre de supprimer les doublons, et sur notification de l’Insee, d’avoir une précision accrue sur le répertoire, donc sur les listes », explique Jérôme Terrier, directeur général des services à la mairie de Bastia.
Dernière chose, finies les commissions administratives. Seul le maire statuera sur les demandes d'inscription.
Cette année, pour les Européennes, le changement se passe dans le calme. Mais en 2020, pour les municipales, les inscriptions sur les listes électorales pourraient être plus animées.