Le sentiment général des représentants des chefs d'entreprises au lendemain de la visite de Bruno Lemaire est plutôt positif. Ils espèrent d'autres mesures pour encourager la formation et pour les artisans. La CGT, elle, est très critique. Les discussions vont se poursuivre avec le gouvernement.
Les locaux de l’entreprise datent de 2011. Cette année-là, l’investissement a été facilité par un crédit d’impôt. Le dispositif qui s’est arrêté en 2020 sera prorogé. Le chef d’entreprise s’en félicite, tout comme de la bonification, annoncée lundi, des crédits d’impôt recherche et innovation.
Avec Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Serge Santunione a tout de même déploré l’absence d’un volet formation éducation. « On a un problème majeur dans toutes les filières, c’est le problème du recrutement. […] Il faut soigner l’orientation de nos jeunes, pouvoir expliquer aux parents qu’il y a des beaux métiers. Il cultiver la relation éducation-entreprises et ça qu’il manquait un volet hier, qui n’a pas été abordé », souligne-t-il.
Titres de propriété
Parmi les idées avancées par Bruno Le Maire : accélérer la constitution des titres de propriété. Le rapport de l’inspection générale de finances suggérait de pouvoir saisir directement le Girtec (Groupement d'Intérêt public pour la Reconstitution des actes de propriété en Corse) sans passer par les notaires. Contestée, notamment par maître Alain Spadoni, cette idée semble abandonnée.
Au Girtec, on retient la proposition d’une aide financière pour les particuliers et surtout le renforcement de la mission. « Il y a d’abord mieux utiliser les moyens existants. Dans une certaine mesure on pourrait arriver à mutualiser certaines tâches avec d’autres organismes. Si le besoin se fait sentir, à terme, un renforcement des moyens du Girtec. Essentiellement les moyens humains puisque nous avons déjà un outil qui est en place de façon informatique et qui marche très bien », précise Paul Grimaldi, directeur du Girtec.
Le social oublié
De son côté, la CGT estime que le social est le grand oublié. « Il a fait des annonces pour le patronat pour avoir des exonérations de cotisation fiscale et sociale, quand on voit qu’il n’y a pas de résultat au niveau de l’emploi. Par contre, il n’a rien annoncé sur les services publics qui ferment chaque jour dans le rural, rien sur la santé, rien sur la vie chère, rien sur le logement. Et en plus il annonce une autonomie fiscale dans le sens que propose le président de l’Assemblée de Corse et de l’exécutif qui risque d’augmenter les impôts locaux », soutient Jean-Pierre Battestini, secrétaire général de la C.G.T. de Haute-Corse.
Pour l’heure, les syndicats n’ont pas été consultés par le gouvernement. Une lacune soulevée, lundi, par le président du conseil exécutif.