Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire est revenu sur les différents secteurs économiques sur lesquels il souhaite s’appuyer. Dans un entretien pour France 3 Corse ViaStella, il est notamment revenu sur la fiscalité. Objectif : baisser le coût de la vie pour les Corses.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, était en visite à Ajaccio ce lundi. Il a notamment présenté un rapport de l’inspection générale des finances sur la Corse au Palais des congrès devant des élus locaux et des acteurs du monde économiques insulaires.Un document de 24 propositions, considéré comme « un point de départ et non comme un point d’arrivée », par le ministre. Dans un entretien accordé à France 3 Corse ViaStella, Bruno Le Maire est revenu sur plusieurs de ses annonces.
• Tourisme
Bruno Le Maire explique aussi vouloir donner « un coup de booster au tourisme » qui représente « un quart des richesses de la Corse ». Il se donne six mois pour parvenir à « classer Ajaccio en zone touristique internationale ».
Pour y parvenir, il souhaite d’une part laisser plus de liberté à la collectivité territoriale de Corse de moduler les taxes qui pèsent sur le transport aérien afin de mieux étaler la saison touristique sur l’ensemble de l’année. D’autre part, il indique la nécessaire accélération de la formation et de la qualification des jeunes qui voudraient travailler dans l’hôtellerie, le tourisme et la restauration.
• Fiscalité
Afin de faciliter l’investissement en Corse, Bruno Le Maire propose d’augmenter le taux du crédit d’impôt recherche « de 30 % à 50 % », et de « 20 % à 40 % » celui du crédit d’investissement innovation. La difficulté, explique-t-il, est d’obtenir l’accord de la Commission européenne. Il se rendra donc à Bruxelles, en compagnie de Gilles Simeoni, pour défendre cette proposition.
Le ministre de l’Économie « croit à la mise en place d’un statut fiscal pour la Corse ». Il estime que le gouvernement veut « donner le pouvoir de décider et de mettre en place de manière autonome différentes taxes » à la collectivité territoriale de Corse.
• Prix du Carburant
En Corse, le prix du carburant est 6 % à 8 % plus cher que sur le continent. Une différence « non justifiée » pour le ministre. Il annonce que davantage de contrôles seront pratiqués afin de vérifier l’existence, ou non, « d’ententes illicites ».
Pour se faire, il indique que le seuil de contrôle sera abaissé. « Aujourd’hui vous ne pouvez pas déclencher le contrôle tant que vous n’êtes pas à 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, on va le baisser à 75 millions d’euros », déclare-t-il.
Une façon de contrôler « des ententes plus discrètes, mais qui ont le même impact sur le consommateur », précise-t-il. Néanmoins, il indique ne pas oublier la proposition de permettre à la grande distribution de vendre de l'essence.