Le Parisien a révélé qu’une enquête a été ouverte à la fin de l’année dernière pour des soupçons de favoritisme dans l’attribution du marché public pour le déploiement de la fibre optique en Corse. Le contrat a été signé en novembre dernier entre la Collectivité de Corse et l’opérateur SFR.
Les soupçons de la justice pèsent sur un contrat de délégation de service public (DSP), signé en novembre dernier entre la Collectivité de Corse et l'entreprise SFR.
Selon les informations révélées par Le Parisien, une enquête a été ouverte à la fin de l'année dernière et placée sous la houlette du pôle économique et financier du parquet de Bastia.
Elle concerne donc le choix de la société SFR pour déployer la fibre dans la Corse entière d'ici 2023, l'une des priorités de l'action de l'État dans l'île, selon Emmanuel Macron. Le contrat de délégation de service public prévoit l'attribution d'une subvention de 52 millions d'euros.
Création de 290 emplois
SFR va investir pour sa part 275 millions d'euros. Les travaux devront durer cinq ans. Pour honorer ses engagements, SFR a créé une société Corsica Fibra et promis 290 emplois dont la majorité sera sous-traitée à des entreprises locales.
Pour l'heure, on ignore quels détails du contrat pourraient être irréguliers et c'est la police judiciaire, en charge des investigations, qui devra démêler l'affaire. Mais les soupçons de la justice ne datent pas d'hier : quelques jours seulement après la signature du contrat de DSP, les services de renseignements avaient rédigé une note questionnant la capacité de SFR à réaliser des travaux d'une telle ampleur.
La Collectivité de Corse, pour sa part, a fait savoir qu'elle avait été informée de l'ouverture de l'enquête, sans plus de précisions.