Le Méditerranée, de la Corsica Linea, accueillera à partir du 29 mars prochains jusqu'à 1.600 ressortissants du pays en guerre. Il sera amarré au port de Marseille. La compagnie corse est à l'initiative de du projet.
286 cabines, deux bars, trois espaces de restauration et des espaces salon fauteuils. Autant d'infrastructures qui, habituellement, accueillent les voyageurs qui font le trajet entre le port phocéen et l'Algérie.
Et qui, à partir du 29 mars prochain, seront le refuge des ressortissants ukrainiens, en majorité des femmes et des enfants. Ils sont près de 4 millions à avoir fui leur pays depuis l'invasion des chars russes. Et nombreux sont ceux qui sont arrivés jusqu'en France.
Effort de solidarité
Corsica Linea a voulu participer à l'effort de solidarité qui traverse l'Europe depuis quelques semaines. La compagnie maritime insulaire met donc à disposition le plus imposant navire de sa flotte, le Méditerranée. Elle a signé une convention avec la préfecture des Bouches-du-Rhône, qui gèrera tous les aspects administratifs du dossier. C'est l'Etat qui financera l'opération.
Renaud Muselier, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, s'est réjoui de cette initiative.
Grâce à l’Etat et la compagnie @CorsicaLinea, le navire #Mediterranee va devenir le 1er centre d’accueil des réfugiés ukrainiens en #France !
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) March 23, 2022
La #RegionSud fidèle à sa tradition d’hospitalité, soutient depuis le 1er jour cette initiative et sera au rendez-vous de la solidarité. pic.twitter.com/w9mWwGtNTx
La frontière franco-italienne est un point d'entrée important pour les réfugiés, et ils sont nombreux à être dans le sud de la France. Grâce au Méditerranée, 1.600 d'entre eux pourront trouver un endroit où poser leurs valises. Et un second ferry, en septembre 2022, pourrait rejoindre le dispositif, portant la capacité d'accueil à 3.000 personnes.
Hébergement, et accompagnement
Le Méditerranée sera amarré dans le port de Marseille, à l'un des quais les plus proches de la Joliette, afin de permettre aux réfugiés de rejoindre la ville facilement.
La Région, de son côté, a fait savoir qu'elle allait mettre en place "une offre de formation, d'emploi et d'éducation pour les familles réfugiées, au titre de ses compétences et avec le soutien du monde économique".
Le monde économique qui, assure Renaud Muselier, s'est déjà engagé à "participer à cette opération en s'engageant sur l'emploi d'une part importante de ces réfugiés".