Le vaccin contre la grippe est disponible depuis une semaine dans les pharmacies. Destiné notamment aux plus de 65 ans, il est censé limiter le risque épidémique en créant une chaîne vaccinale entre les individus. Encore faut-il que les usagers jouent le jeu.
La nouvelle campagne de vaccination contre la grippe est lancée depuis la semaine dernière, mais la population n’est pas vraiment convaincue. « Avec le vaccin contre la grippe, on est encore plus malade, j’ai des amis qui l’ont fait et ça n’a pas marché », livre un homme.
Le manque d'engouement se traduit par un retard de la Corse en termes de couverture vaccinale. L’an dernier, le taux de vaccination s’est élevé à 41 % chez les populations les plus à risques contre plus de 45 % sur le reste du territoire.
Depuis l'an dernier une expérimentation est en cours, elle permet aux pharmaciens de vacciner les adultes. La Corse ne fait pas partie des régions pilotes, pourtant selon les officines ce dispositif pourrait inverser la tendance. « Il y a eu quatre régions pilotes sur le continent, le pharmacien, en tant que professionnel de santé pouvait vacciner. Les chiffres ont été supérieurs à ce qui était attendu sur la vaccination vu la demande qu’il y a. C’est fort possible qu’en Corse, vu la demande que l’on a, nous délivrons le vaccin depuis une semaine, c’est possible que ça puisse changer la donne », estime Yannick Lemonnier, pharmacien.
La grippe n’est pas un rhume
Les professionnels de santé le martèlent : la grippe n'est pas un rhume. Elle peut être dangereuse voire mortelle.
L'an dernier sur l'île, trois décès et 17 cas graves ont été enregistrés. Parmi ces derniers, 11 n'étaient pas vaccinés. « Il est très important de se faire vacciner, et surtout, même si on n’a pas une pathologie, on peut se faire vacciner avant l’âge de 65 ans. Car les personnes âgées de plus de 65 ans sont les plus à risque. Et lorsqu’il y a des cas graves de grippe, ou des décès, c’est malheureusement sur des personnes très jeunes ou beaucoup plus âgées », indique docteur Sylvie Ferrara, médecin territorial.
La campagne de vaccination court jusqu'au 31 janvier. Mais il ne faut pas s’y prendre trop tard, le vaccin met près de trois semaines avant d'être efficace.