1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein. Octobre rose vise à sensibiliser les femmes au dépistage, surtout après 50 ans.
Convaincre les femmes de se faire dépister pour le cancer du sein c'est l'un des messages de Jeannine. En 2010, elle-même a été touchée par ce mal. Son diagnostic a été un peu tardif.
« Je me suis rendue compte que j’avais une boule au niveau du sein, j’ai attendu environ 8 mois avant d’aller voir le médecin, qui m’a conseillé de consulter un gynécologue. A partir de là tout s’est enclenché », se rappelle Jeannine, bénévole à la Ligue contre le cancer.
La crainte de la maladie est l'un des facteurs qui explique que certaine femmes renoncent à se faire suivre. La Corse est en retard sur le dépistage groupé, qui concerne les 50/74 ans, à peine 36 % contre 50 sur le continent.
Cette tranche d'âge est pourtant la plus à risques sur le cancer du sein. En Corse, elle représente 26 000 femmes. L'île est en retard mais soigne son mal. En 2017, on enregistre 10 000 mammographies c'est 5 points de plus que l'année précédente. Des chiffres que la ligue souhaite voir augmenter. L’une de ses solutions : aller directement à la rencontre de ces femmes.
« On va dans le rural, au-devant de la population. Il y a un échange de paroles avec les spécialistes qui sont à nos côtés », précise Nicole Spinosi, responsable de la communication à la Ligue contre le cancer de Corse-du-Sud.
Afin de démocratiser la mammographie, une expérimentation est en place depuis l'an dernier. Elle permet désormais aux infirmiers libéraux de délivrer directement des ordonnances à leur patientes.