Un match d'anthologie. Jean-Michel Vincensini a assisté à la finale opposant la France à l'Argentine, hier, dimanche 18 décembre, au stade de Lusail. Aux côtés des supporters de l'Albiceleste, il raconte une rencontre remplie de tension et d'émotion.
Une ambiance "fabuleuse", et un match "pour l'éternité". La voix encore remplie d'émotion, Jean-Michel Vincensini retrace cette finale de coupe du monde de football à laquelle il a eu la chance d'assister en direct.
Parti tôt dans la matinée de ce lundi 19 décembre, et désormais en transit à l'aéroport d'Orly en l'attente de l'avion qui le ramènera en Corse, ce passionné du ballon rond n'a pas encore l'impression d'avoir complètement quitté le Lusail Iconic Stadium au Qatar.
Il faut dire que cette finale opposant la France à l'Argentine avait une saveur toute particulière pour les deux équipes, lance-t-il.
Pour la France, il s'agissait de conserver son titre, "chose qui n'était plus arrivée depuis les Coupe du monde de 1958 et 1962, qui représentaient une toute autre époque, avec bien moins d'équipes qualifiées." Pour l'Argentine, c'était la volonté d'enfin remporter ce trophée tant convoité depuis 36 ans, et l'opportunité pour Lionel Messi d'enfin dépasser "cette comparaison avec Maradona, et ce reproche de ne jamais gagner la Coupe du monde."
Une finale d'anthologie
Avant même le coup d'envoi, "la tension était palpable sur le terrain", relate-t-il. Ce match, c'est dans le kop Argentins, au deuxième étage de la tribune qui leur était réservée, que Jean-Michel Vincensini a choisi d'y assister. "Il y avait entre 50.000, 60.000 supporters argentins, et 10 à 15.000 supporters français, donc forcément, c'était plus facile de se faire entendre."
Au milieu de cette foule de supporters drapés des couleurs de leur pays, le Corse se souvient d'une émotion immense, digne des plus grands événements sportifs, avec autour de lui "des gens qui pleuraient, et même quelqu'un qui a fait un petit malaise après le premier but argentin, pensant la victoire acquise..."
Chaque passe, chaque action était scrutées avec la plus grande attention. De l'euphorie des deux premiers buts argentins (23' et 36'), au "coup au moral" engendré par l'égalisation française (80' et 81'), avant la reprise quasi immédiate des chants, Jean-Michel Vincensini témoigne de supporters exaltés, complètement transportés par la rencontre. "À chaque fois que Mbappé avait le ballon, la tribune avait très, très peur, on sentait que c'était le danger permanent."
"Je ne sais pas si en France, on aurait vu une émotion aussi forte"
Les prolongations, les buts inscrits des deux côtés, jusqu'aux tirs aux buts pour départager les deux équipes, les loupés de Kingsley Coman et d'Aurélien Tchouaméni, et cette dernière frappe de Gonzalo Montiel qui franchit sans difficulté les cages d'Hugo Lloris.
"Ce dernier but, c'était fabuleux. Honnêtement, on avait envie d'être Argentin", sourit-il. "ll y a quelqu'un d'assez âgé, autour de 70 ans, derrière moi, qui a fini torse nu et qui pleurait... Je ne sais pas si en France on aurait vu une émotion aussi forte. C'est une autre passion, je pense."
Un match dont le Corse assure qu'il se souviendra toute sa vie. C'était, après tout, "peut-être la plus belle finale de Coupe du monde de l'histoire."