Un test PCR est toujours obligatoire pour les voyageurs qui arrivent en Corse. Mais désormais les contrôles sont systématiques pour les passagers en provenance de Nice, Marseille et Toulon. Problème : la police aux frontières fait face à une multiplication de tests frauduleux.
Sur le tarmac de l'aéroport d'Ajaccio ce dimanche 21 février, un avion vient de se poser. Et c'est désormais la règle, à chaque vol en provenance de Nice et de Marseille, chaque passager doit présenter un test PCR négatif au départ mais aussi à l'arrivée en Corse.
Mais le document pose problème. La police aux frontières constate une augmentation de certificats frauduleux. Car à l'aide d'une simple retouche informatique le passager peut modifier la date, l'heure ou encore le résultat du test afin de pouvoir embarquer.
Pire encore, certains documents seraient délivrés sans même avoir passé le test. Comme l'explique un passager en provenance de Marseille : "On nous a proposé d'avoir un test sans l'analyse. Il y a un business autour de ça."
Rebond de l'épidémie dans les Alpes-Maritimes
Si ces vols sont contrôlés, c'est aussi parce que dans les Alpes-Maritimes, l'épidémie connait un rebond majeur. La visite du ministre de la Santé, Olivier Veran, samedi à Nice, marque l'urgence de la situation et pour le préfet de Haute-Corse à intensifier la surveillance. "Ces personnes peuvent présenter un danger pour la population. Cette situation nous a conduit à renforcer et à affiner les contrôles", déclare François Ravier.
Mais comment combattre ce phénomène ? Plusieurs pistes sont actuellement à l'étude par le gouvernement pour normer et authentifier ces documents. L'utilisation d'un QR Code, avec des informations dématérialisées en envisagé.