Le pass vaccinal est instauré lundi 24 janvier, et cette annonce ne manque pas de faire réagir. Si la mobilisation s'essouffle, des manifestants continuent de se rassembler pour protester contre des mesures qu'ils considèrent comme une atteinte aux libertés. C'était le cas ce samedi à Ajaccio et à Bastia.
"Suppression pure et simple du pass de la honte", "Stop ne touchez pas aux enfants". Voici les slogans écrits en lettres jaunes sur les pancartes du cortège bastiais.
Ce samedi 22 janvier, une cinquantaine de personnes ont défilé dans les rues de la ville contre l'instauration du pass vaccinal prévue lundi. Deux semaines plus tôt, ils étaient près de 400 à se mobiliser. "Je pense qu'il y a le contre coup de la décision du Conseil constitutionnel qui a été pour nous dévastatrice. C'était le dernier recours démocratique et le gens pensent que les choses sont actées. Et il y a une forme de résignation par rapport à la durée du mouvement qui a quand même débuté après le 12 juillet", commente une protestataire.
Une dernière idée partagée par un autre manifestant. "Il y a une usure. Cela fait deux ans que des gens comme moi, par exemple, essayons d'alerter la population sur le fait que nous sommes en guerre. Nous pensons aussi que l'annonce de l'allègement de certaines mesures sanitaires contribue à démobiliser les gens. Les gens qui ont résisté sont de moins en moins nombreux et beaucoup finissent par céder à la contrainte."
"À chaque fois, c'est un coup de poker"
Même constat à Ajaccio, où les opposants au pass vaccinal ont organisé un événement musical face à la mairie. Un événement qui n'a rassemblé qu'une quarantaine de personnes, bien moins que les centaines de personnes mobilisées il y a deux semaines. "Je pense que c'est sûrement à cause d'un manque de communication, il y a peut-être des gens qui commencent à se lasser", explique une manifestante.
"À chaque fois, c'est un coup de poker. On ne sait jamais combien il y aura de personnes. Et pour cette mobilisation, on a prévenu seulement hier soir. Mais sur les réseaux sociaux, il y a de plus en plus de gens qui se mobilisent en adhérant au collectif. Les gens veulent de plus en plus que ça bouge", complète un autre.
À compter du 24 janvier, les lieux soumis à ce nouveau pass seront presque les mêmes que ceux répondant actuellement aux critères du pass sanitaire, puisqu'il s'agit d'une transformation de ce dernier, à l'exception des établissements de santé, des centres médico-sociaux, des maisons de retraite et des transports vers la Corse ou l'Outre-mer où le pass sanitaire restera en vigueur. Il faudra forcément avoir été vacciné, ou guéri du Covid sous certaines conditions.