Comme la veille, la grogne de certains élèves s'est faite ressentir à Bastia, où le lycée de Montesoru a encore été bloqué ce mercredi matin. Les élèves critiquent le protocle sanitaire mis en place et demandent notamment la mise en place de cours à distance.
"Ce n'est pas parce que les jeunes ont moins de chance de mourir qu'on peut tout se permettre, il n'y a pas de vraie sécurité ici. Nos parents font du télétravail, on devrait pouvoir travailler à distance aussi".C'est ce que nous lançait mardi, déjà, un jeune élève de 17 ans devant un lycée de Bastia.
Après les commerçants, contraints de fermer boutique une nouvelle fois dans cette crise sanitaire, ce sont les lycéens qui semblent élever leur voix ces dernières heures.Des blocages partiels ont été organisés dans plusieurs lycées corses ce matin, comme ici, au Fango, à Bastia. Les élèves concernés estiment que le protocole sanitaire mis en place n'est pas suffisant pour assurer leur sécurité. Ils demandent un enseignement distanciel. pic.twitter.com/pjCBUtzfFv
— France 3 Corse (@FTViaStella) November 3, 2020
Dans leur viseur : le protocole sanitaire adopté par le gouvernement depuis le reconfinement, qu'ils jugent insuffisant
10% des élèves en cours au lycée de Montesoru
Ce mercredi matin, l'opération de contestation continuait dans un établissement de l'île, celui de Montesoru, à Bastia, comprenant les lycées Paul Vincensini et Fred Scamaroni."Vers 6h du matin, une dizaine de jeunes gens sont arrivés devant le lycée et ont entravé le portail avec des chaînes et des conteneurs. En fin de matinée, seuls 10 % des élèves avaient pu rentrer en cours, les autres n'ont pas pu pénéter dans l'établissement et sont repartis chez eux" confie Christian Mendive, directeur de l'inspection académique de Haute-Corse.
Comme d'usage dans ce genre de situation, plusieurs internautes y sont allés de leur commentaire, arguant que les élèves avaient surtout envie de ne pas aller en cours.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, en France comme en Europe, les voix s'élèvent contre les mesures gouvernementales.
Une crise sociale gonfle jour après jour, et s'ajoute à la crise sanitaire pour de nombreux pays.