En déplacement en Corse, le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot est revenu sur la problématique de la gestion des déchets ainsi que sur les grands dossiers liés à la transition énergétique et au respect de la loi littoral.
Nicolas Hulot a entamé samedi à Cozzano une visite officielle de 4 jours en Corse qui doit l'emmener dans les deux départements d'ici mardi.
Interrogé sur la gestion des déchets en Corse, le ministre de la Transition écologique et solidaire a déclaré qu'il allait "falloir tout remettre sur la table", notamment en ce qui concerne le dotation ou non d'un incinérateur pour la Corse.
"Il faut regarder ce qui se fait à l'extérieur, regarder si les positions qui ont été prises il y a quelques années sont toujours pertinentes aujourd'hui, notamment celle du moratoire de dire: "Il n'y aura pas d'incinérateur en Corse", ce n'est pas à moi de décider", a déclaré Nicolas Hulot.
Pour le ministre de la Transition écologique et solidaire "le sujet des déchets ne se limitera pas à cette question-là", précisant que "la question est globale". "Il faut travailler sur le volume des flux, sur la valorisation, sur les débouchés".
La Corse a longtemps favorisé le tout enfouissement dans le traitement de ses déchets et est très en retard dans l'application du tri sélectif, encore peu représenté sur le territoire. Le tri à la source est lui quasi inexistant.
Un plan de traitement des déchets de la Collectivité de Corse présente le tri à la source comme la seule solution viable sur le long terme, avec l'enfouissement des déchets "ultimes". Il vise à atteindre 60% de tri d'ici 2021.
Le gaz solution pour une transition énergétique
Nicolas Hulot a également indiqué que le gaz naturel "allait jouer un rôle très important dans la transition énergétique" de la Corse, mais que d'autres pistes devaient être explorer, comme l'énergie solaire.Les deux centrales électriques de l'île, qui fonctionnent au fioul, devraient être alimentées au gaz naturel à partir de 2023, selon un engagement pris en décembre 2016, par l'ex-ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal.
Enfin, sur la loi littoral, Nicolas Hulot a indiqué "ne pas vouloir que l'on touche aux fondamentaux", reconnaissant toutefois la difficulté des communes confrontées à une forme "d'immobilisme", lié à l'applicatrion de la loi littoral et à la loi montagne.
Dans le cadre de l'examen du projet de loi sur le logement (Elan) en commission, des députés La République en marche ont fait adopter plusieurs amendements pour déroger à la loi littoral et élargir le droit à la construction. Le projet de loi Elan doit être débattu en séance publique à partir du 28 mai.