L’ancienne ministre de l’Écologie, Delphine Batho, a choisi Patrimonio pour débuter sa campagne. 78e sur la liste urgence écologie, où figure aussi à la 5e place Henri Malosse, elle a choisi de rencontrer, ce dimanche 12 mai, des vignerons qui n’utilisent plus de glyphosate.
Delphine Batho, ancienne ministre de l’Écologie, est en campagne européenne en Corse pour la liste urgence écologie. Une urgence qui, selon elle, n’a jamais été prise en compte sérieusement par les derniers gouvernements.
Pour Delphine Batho, les Corses ont compris ces enjeux très tôt. « Antoine Waechter, qui est sur notre liste, est le premier, en 1989, à avoir permis l’élection d’un député européen corse qui était Max Simeoni. Il y a une longue histoire. La différence essentielle aujourd’hui, c’est que l’on est pour une écologie indépendante », souligne-t-elle.
Courage politique
Pour Henri Malosse, 5e sur la liste, et donc éligible, Bruxelles ne doit pas faire dans le jacobinisme et Paris n’a aucune leçon à donner. « Bruxelles a donné une date limite qui est 2027 pour l’utilisation du glyphosate. La France a tergiversé, mais vous avez certains pays comme la Pologne, ou les pays nordiques, qui ont dit qu’ils stoppaient le glyphosate dès maintenant », soutient-il.
Jean-Baptiste Arena, vigneron à Patrimonio, premier AOC (appellation d’origine contrôlée) à se passer de glyphosate a reçu Yannick Jadot et François Alfonsi il y a quelques jours. Il s’avoue aussi proche de Delphine Batho. « Elle a eu le courage politique, cet été, au Parlement français d’essayer de faire passer cette loi contre le glyphosate. Une chose que nous avons réussi à faire ici avec l’ensemble des vignerons sur l’AOC Patrimonio. Mais il est dommageable que les deux n’ont pas pu fusionner d’un point de vue européen », estime-t-il.
Deux Corses sont théoriquement éligibles sur des listes écologistes. Elles se battront avec 31 autres.