L'INSEE a publié ce lundi les chiffres du recensement de la population. La croissance en Corse est l'une des plus dynamiques de la France métropolitaine, avec une hausse annuelle moyenne de 1,1%.
334 938. C'est précisément le nombre d'habitants qui résidaient en Corse au 1er janvier 2017, soit une croissance de 11,9% en dix ans, révèle une étude de l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) publiée ce lundi 30 décembre.Les nouvelles #populations légales pour toutes les #communes sont disponibles ici ? https://t.co/Y2r0VZ3Dm5 pic.twitter.com/qTAbr35g52
— Insee (@InseeFr) December 30, 2019
L'île de beauté compte 35 700 personnes de plus qu'en 2007, totalisant ainsi une croissance annuelle moyenne de 1,1%. Mais surtout, la Corse enregistre une hausse de sa population deux fois supérieure à celle dénombrée sur le continent : seulement +4,6%, soit une progression annuelle moyenne de 0,45%. La Corse est ainsi la région de France métropolitaine qui comptabilise la croissance démographique la plus importante sur la période, devant l'Occitanie (0,35%), les Pays de la Loire (0,76%) et l'Auvergne Rhône-Alpes (0,71%).
Solde migratoire positif
Particularité insulaire : cette augmentation ne prend pas source dans le solde naturel, ni excédentaire, ni déficitaire en Corse. Alors que ce dernier est positif pour la croissance française globale (0,4% par an), l'île de beauté enregistre autant de décès que de naissances entre 2007 et 2017. Ce sont donc les migrations qui expliquent cette augmentation de population.
Les deux départements de l'île affichent une croissance démographique conséquente : +1,1% en Haute-Corse, qui comptabilise au 1er janvier 2017 177 689 habitants recensés, et +1,2% en Corse-du-Sud, un peu moins peuplé avec 157 249 habitants. Des taux annuels parmi les plus élevés en France métropolitaine, mais qui restent en deça de l'Hérault, la Haute-Savoie, et la Haute-Garonne (1,3%), et la Gironde (1,2%).
Une croissance inégale selon les communes
Une dynamique de croissance en grande partie menée par les couronnes des grands pôles urbains de l'île, qui comptabilisent une croissance deux fois supérieure à la moyenne régionale. Elles ont accueilli 12 000 habitants supplémentaires sur la dernière décennie.
Les deux agglomérations de l'île ont elles une croissance démographique "supérieure à la moyenne nationale mais inférieure à la moyenne régionale" : la commune d'Ajaccio a gagné 6 200 résidents en 10 ans, soit une hausse de 0,9% par an en moyenne. Elle passe ainsi au-dessus de la barre des 70 000 habitants. L'agglomération bastiaise, composée de 7 communes, enregistre elle une population de 68 842 habitants, avec une hausse annuelle estimée de 0,8% entre 2007 et 2017.
À noter que 143 communes de moins de 250 habitants "hors aire urbaines" et "très peu denses" perdent 400 habitants sur dix ans. Une baisse de -0,29% en moyenne "totalement imputable au solde naturel". Au cours des dix dernières années, ces territoires enregistrent plus de décès que de naissances. Un déficit naturel que ne parvient pas à compenser le solde migratoire, quoique positif.