La rencontre de Ligue 1 opposant l’ACA à l’OM, samedi 3 juin, a été marquée par de nombreux incidents avant, pendant et après le match. Parmi eux les agressions d’un enfant malade et d’un journaliste de France 3 Corse. Réactions.
Au lendemain du match opposant l’ACA à l’OM, samedi 3 juin, les réactions se multiplient après les agressions d’un enfant malade et d’un journaliste de France 3 Corse en marge de la rencontre. Des faits dénoncés par des politiques et des syndicats.
Ainsi, le maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia, écrit sur Twitter : « Mon total soutien au petit Kenzo et à ses parents, victimes d'une agression gratuite et scandaleuse hier au stade. Tout comme au journaliste de France 3 Corse ViaStella brutalisé dans l'exercice de ses fonctions. Je suis indigné par ces actes qui témoignent d'une inquiétante perte de valeurs. »
Le maire de Porto-Vecchio, président du groupe Avanzemu à l’Assemblée de Corse, estime sur le même réseau social : « Nous évoquions ces derniers jours les dégradations et violences, désormais quotidiennes. J’étais loin d’imaginer, pour ma part, qu’elles toucheraient aussi le jeune Kenzo, déjà frappé par la maladie et agressé hier au stade, avec sa famille ainsi qu’un journaliste de France 3 Corse. Mon entier soutien aux victimes de ces actes et une condamnation claire, sans réserve, de ces dérives mortifères. »
La Ligue des droits de l'Homme section Corse qualifie des actes « insupportables ». « Il revient à la justice d’agir non pas pour l’exemple à l’adresse des Corses, ni même de l’ensemble des supporters ajacciens et marseillais, mais en établissant les responsabilités individuelles de ces actes qui n’ont rien à voir avec le sport », soutient l’organisation.
Gilles Simeoni, le président de l'exécutif, parle pour sa part de "condensé de tout ce qu'il ne faudrait jamais voir autour d'un terrain de football, en Corse comme ailleurs". Il a appelé la maman de Kenzo, et le journaliste de France 3 Corse agressé, pour les assurer de son soutien.
Une « lamentable » et « lâche » agression
Les syndicats de France 3 Corse ont également réagi par voie de communiqué. Le SNJ et l’Unsa condamnent avec « la plus grande fermeté l’agression lâche et violente dont a été victime notre collègue dans l’exercice de ses fonctions. […] Nous réaffirmons que nous défendrons la liberté de la presse et de celles et ceux qui y œuvrent. »
Le STC décrit quant à lui « une lamentable » et « lâche » agression. « Cette fois, c'est la bêtise crasse et incommensurable d'une foule de soi-disant supporters qui s'est une nouvelle fois exprimée. […] La liberté de la presse ne s'use que si l'on s'en sert. Nous serons toujours aux côtés de tous ceux qui la défendent au quotidien », continue-t-il.
De plus, le syndicat des journalistes sportifs (IJSF) section corse, les rédactions et directions de RCFM et Alta Frequenza condamnent cet acte et apportent également leur soutien.
La direction du réseau régional et la direction de France 3 Corse ViaStella ont porté plainte. Un homme, supporter marseillais faisant partie du déplacement, a été placé en garde à vue.