Dans l'hémicycle, hier, vendredi, la dernière session de l’Assemblée de Corse a surtout été marquée par l'hommage aux sortants. Pour certains des 51 élus, comme Dominique Bucchini, une page politique se tourne en cette fin de mandature.
Janvier verra l’avènement d’une nouvelle collectivité unique et un changement dans les visages. Des figures bien connues rendent leur tablier sans regret. « Je suis à la fois serein et peut-être heureux de quitter les rangs de l’Assemblée de Corse, parce que je pense que j’y ai fait mon temps.
Et il faut laisser les jeunes générations faire leur expérience et monter en charge au niveau des responsabilités », estime José Rossi, ancien président de l'Assemblée de Corse, UMP. « L’important c’est de tenir le même fil. On pourra dire tout ce que l’on voudra, mais on ne pourra pas me dire j’ai changé d’option, ou que je me suis vendu. Ce n’est pas le genre de la maison », continue Dominique Bucchini, ancien président de l'Assemblée de Corse, Front de gauche.
« Globalement on peut vous féliciter »
La conseillère territoriale de droite, Marie-Antoinette Santoni-Brunelli, quitte l’arène non sans humour. « Vous aussi Monsieur le président de l’Assemblée, même si nous nous sommes souvent attrapés, ça a été un plaisir de travailler avec vous dans cette mandature.
J’aime bien le respect des temps de parole, et de ce point de vue là, on peut dire que vous avez essayé de faire mieux. Vous n’y êtes pas parvenu à 100%, mais en tout cas ça partait d’une bonne intention. Globalement on peut vous féliciter », sourit-elle.
La majorité territoriale perd aussi quelques éléments comme Agnès Simonpietri ou Paul-André Colombani pris par son mandat de député. « Il y a un petit sentiment d’inachevé. C’est un petit sentiment ambivalent, ça laisse un peu sur la faim. Mais en même temps, avec le mandat que j’exerce depuis le mois de juin c’était difficile de prétendre de cumuler », indique-t-il.
Et puis il y a ceux qui ont anticipé. À gauche, ces chaises vides, celle de Paul Giacobbi, Maria Guidicelli ou Pierre Chaubon. Après 35 ans, une page se tourne.