Un engagement clair sur la sacralisation du 5 mai, voici la demande du collectif des victimes du drame de Furiani dans une lettre ouverte aux candidats à la présidence de la fédération française de football.En 1992,l'effondrement d'une tribune du stade Armand-Cesari a fait 18 morts et 2.357 blessés
Un courrier pour espérer faire entendre sa position. Mercredi 17 février, le collectif des victimes du 5 mai 1992, a adressé une lettre ouverte aux trois candidats à la présidence de la fédération française de football (FFF).
Dans le document de six pages, sa présidente, Josepha Guidicelli, revient dans le détail sur les différentes étapes qui ont marqué le combat du collectif pour la sacralisation du 5 mai. Un vœu qui, pour l'heure, n'a toujours pas été exaucé. "Ce que l'on a très vite appelé le 'Drame de Furiani' engendre, encore aujourd'hui, de nombreuses traces, tant physiques que psychologiques, chez plusieurs centaines de personnes, tant en Corse que sur le continent", écrit-elle.
Pourtant, quelques jours après l'effondrement de la tribune provisoire du stade Armand-Cesari de Furiani, le président François Mitterrand avait annoncé, en visite à Bastia, "que plus aucune rencontre officielle ne serait organisée un 5 mai en France". Le bilan est lourd : 18 morts et 2.357 blessés.
Un engagement "bafoué" à partir des années 2000, "sous l'influence du 'football business' ou 'foot-fric' les intérêts économiques prenant le pas sur le souvenir, le recueillement et le devoir de mémoire", déplore le collectif.
Prise de position publique
Alors qu'un projet de loi pour la sacralisation du 5 mai a été adopté à l'Assemblée nationale, il entrera prochainement en débat au Sénat, le collectif des victimes attend "que la FFF intègre volontairement cette mesure en l'inscrivant dans ces règlements relatifs aux compétitions nationales."
Ainsi, il réclame aux candidats à la présidence de la FFF de "s'exprimer publiquement sur cette demande de gel de matches le 5 mai dans le cadre de [leur] campagne." Un gel qui s'accompagnerait, selon le souhait du collectif, de la "promotion d'actions initiées par la FFF, au niveau national, autour du devoir de mémoire".
L'élection du nouveau président de la fédération française de football se tiendra le 13 mars prochain. Outre Noël Le Graët, candidat à sa propre succession, l'ancien président de la Ligue de Football Professionnel Frédéric Thiriez et l'entrepreneur Michel Moulin sont également en lice.