Les drapeaux français et européens bientôt obligatoires dans les classes?

L’Assemblée nationale vient d'adopter un amendement au projet de loi « sur l'école de la confiance » prévoyant la présence obligatoire du drapeau tricolore, du drapeau européen et des paroles de l'hymne national dans les salles de classe des établissements du premier et du second degré.

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Un drapeau bleu blanc rouge, une bannière étoilée et les paroles du refrain de la Marseillaise dans toutes les salles de classes : c’est ce que prévoit l’amendement adopté par les députés dans la nuit de lundi à mardi lors de l’examen du projet de loi « sur l’école de la confiance ».

C’est Eric Ciotti, élu Les Républicains des Alpes-Maritimes, qui a le premier proposé un amendement rendant obligatoire la présence du seul drapeau français dans les écoles.


« Des coûts assumables par le ministère »


Dans sa rédaction finale, le texte précise que la présence du « drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge, du drapeau européen, ainsi que des paroles du refrain de l'hymne national est obligatoire dans chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degré, publics ou privés sous contrat ».

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer s’est dit favorable à la disposition et a assuré que la mesure pourrait s'appliquer « de façon très simple », avec une affiche « à des coûts tout à fait assumables par le ministère ».

Plusieurs élus de gauche ont vivement protesté contre l’heure tardive à laquelle l’amendement a été examiné.


« Les écoles ne sont pas des casernes »


Plusieurs députés du Parti Socialiste, de La France Insoumise, ou du Parti Communiste ont critiqué la teneur même du texte, arguant qu’il s’agissait d’une mesure « pour se faire plaisir » qui pourrait être perçue comme une « défiance » envers les enseignants ou jugeant simplement que les drapeaux français et européen déjà obligatoires aux frontons des établissements scolaires étaient suffisants.

Pour Michel Larive, élu LFI,  « les écoles ne sont pas des casernes » et il est possible d'exprimer « le respect de la patrie sans aller vers le nationalisme ».

Comment la mesure sera-t-elle accueillie par la majorité territoriale en Corse ? Les élus de la collectivité ne se sont pas encore exprimés sur la question mais nul doute qu’ils le feront.


Nouvelle délibération 


Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, respectivement président du conseil exécutif et de l’Assemblée de corse avaient fait leur choix en accédant à leurs fonctions : tous les deux avaient retiré le drapeau français de leur bureau, ne conservant que la bannière étoilée européenne.

Sur les réseaux sociaux, les internautes ont déjà commencé à réagir, notamment Sébastien Quenot, le directeur de cabinet de Jean-Guy Talamoni.  

Reste que rien n'est encore gravé dans le marbre de la loi : au vu de l'émoi suscité à l'Assemblée, le président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, Bruno Studer (LREM), a demandé une seconde délibération sur cet amendement. Celle-ci n'interviendra qu'à la fin de l'examen du texte d'ici à vendredi.

 
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