La desserte maritime de la Corse qui prendra effet en octobre 2019, pour une durée de 15 mois, ce sera sans eux. La Corsica Ferries, dont la candidature avait été rejetée par l'OTC, a usé de tous les recours possibles pour revenir dans la course. Sans succès.
Tout est parti d'une simple clé USB. Ou de son absence. Le 12 novembre dernier, l'Office des Transports de la Corse faisait savoir à la Corsica Ferries que son dossier de candidature était refusé.
Il avait été jugé incomplet par la commission chargée de la délégation de service public.
L'appel d'offres stipulait que la candidature devait arriver sous deux formes: en format papier et en copie informatique numérisée des documents.
Apparemment, à la place de la clé USB attendue, dans l'enveloppe, il y avait un lecteur de CD...vide...
La décision a étonné, et aussi fait grincer quelques dents. Pierre Mattei, le président de la compagnie maritime s'est empressé de saisir le tribunal administratif de Bastia. En vain.
Après le refus du TA d'annuler le rejet, ne restait que le Conseil d'Etat.
Mais la décision des "sages" est cette fois sans appel:
Le pourvoi de la société Corsica ferries est rejeté. La compagnie maritime versera à la Collectivité de Corse une somme de 4.000 euros
La Corsica Ferries définitivement écartée, la prochaine délégation de service publique, qui court d'Octobre 2019 à Décembre 2020, se jouera entre la Corsica Linea et la Méridionale.
Le Président du groupe Corsica Ferries, Pierre Mattei a réagi sur son compte Twitter à la décision. "Nous regrettons que la concurrence ait été́ interdite de cette manière. La fourniture d'un autre support numérique était effectivement très simple" précise Pierre Mattei.
@Corsicaferries prend acte de la décision du Conseil d'Etat qui confirme son exclusion de l'appel d'offre Maritime Corse-Marseille. Nous regrettons que la concurrence ait été́ interdite de cette manière. La fourniture d'un autre support numérique était effectivement très simple.
— Pierre Mattei (@petrumatteu) 22 mai 2019
Et encore...
La Méridionale a déjà été écartée pour deux des cinq ports, Ajaccio et Propriano. La compagnie attend, elle aussi, une décision prochaine du Conseil d'Etat. Et l'on a appris la semaine dernière que la ligne Bastia-Marseille semble également compromise...
Le feuilleton DSP maritime, qui dure depuis de longs mois, n'est pas près d'être terminé.