Les zones de baignades en Corse sont, dans leur majorité, de très bonne qualité en Corse, en dépit de quelques zones où l’eau est de "qualité insuffisante", ce qui implique des interdictions de baignade.
Se baigner en Corse fait partie du quotidien. Après le travail, le week-end, en vacances, les baignades en mer ou en eau douce sont régulières. Et les zones nombreuses sur l’île. Parmi les 223 zones contrôlées (résultats 2019), et alors que la saison 2020 bat son plein, 98% des baignades y sont "conformes aux exigences européennes de qualité", se réjouit l’Agence régionale de santé de Corse chargée de surveiller la qualité des eaux de baignade.
Le rapport de l’ARS, et la carte en temps réel des nombreuses zones de baignade de l’île, révèlent quelques informations, au-delà des nombreux voyants bleus et verts, signes d’une qualité de l’eau "excellente" ou "bonne". La première indique que l’eau de baignade en eau de mer (95,29%) est globalement de meilleure qualité que celle en eau douce (45,28%).
"En eau de mer, il y a une dilution importante (avec le sel). S’il y a de la pollution, en deux ou trois heures on revient quasiment à la normale, ce qui n’est pas le cas en eau douce. Le sel a un effet positif, il permet d’éliminer la microbiologie", explique Jean-Dominique Chiappini, ingénieur sanitaire responsable du service "santé-environnement" en Corse-du-Sud pour l’Agence régionale de santé de Corse.
[#ÉtéSansSouci?] #Corsica Nous sommes, chaque saison estivale,?chargés de surveiller la QUALITÉ des eaux?de BAIGNADE pour assurer le meilleur service ?
— ARS.CORSE (@ARSCORSE1) July 28, 2020
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Et alors que la plupart des zones de baignade sont autorisées, certaines ont été pointées du doigt pour leur eau de "qualité insuffisante". Au 28 juillet, on comptait cinq zones rouges, qui font l’objet d’un arrêté municipal d’interdiction de baignade : la plage de Ghjorulatu-Girolata à Osani, la base nautique d’Aléria, le pont de chemin de fer de Morosaglia, la Bastelica et l’Alzu di Gallina à Porto-Vecchio.
Le résultat d’un calcul sur quatre ans, régulièrement actualisé à mesure que les tests sont effectués (toutes les semaines ou deux semaines). "Au cours des analyses, on peut voir que la qualité de l’eau présente divers problèmes au niveau bactériologique. Les problèmes peuvent avoir plusieurs causes : les rejets d’eaux usées, les bateaux qui rejettent de l’eau, les pluies excessives."
Le classement des zones de baignade en "rouge" n’est pas définitif. Il évolue au cours de la saison. "Et à l’issue de la saison, on remet les compteurs à zéro et on refait des calculs."
Trois lieux de baignade font l’objet d’une interdiction (avec arrêté préféctoral) qui date de plusieurs années, le long de la Taravu : entre le pont de Pinu à Ciamanacce et le pont d’Abra à Zigliara. Ici, l’interdiction réside dans les pics de pollution dus aux stations d’épuration et aux orages en montagne. "On va vers du mieux", glisse Jean-Dominique Chiappini, qui rappelle quand même que moins de 2% des zones de baignade posent des problèmes en Corse, ce qui est "négligeable".
Enfin, une surveillance spécifique est assurée sur la rivière du Cavu en raison du risque de Bilharziose, une maladie parasitaire due à un ver hématophage (schistosome). "Mais il n’y a pas d’interdiction, et pas de soucis", rassure l’ingénieur de l’ARS.