La gestion des déchets est une question problématique sur l’île de beauté. D’ici à 2021, les deux centrales de stockage d'enfouissement des déchets insulaires de Prunelli en Haute-Corse, et de Viggianello près de Sartène en Corse-du-Sud seront saturées.
20.000 tonnes de déchets transiteraient chaque année vers Toulouse pour y être brûlés
Le Syvadec, l’organisme public de gestion des déchets en Corse, a donc annoncé en septembre dernier vouloir exporter une partie des déchets vers le continent. Deux offres avaient été retenues sur quatre sites différents : au Vigeant en Poitou-Charentes (Séché Environnement), pour 40.000 tonnes par an, à Nîmes (Veolia) pour 8.000 tonnes par an, à Toulouse (Veolia) pour 20.000 tonnes par an, et à Perpignan (TIRU) pour 15.000 tonnes par an.
Est-il besoin de rappeler l'impact du transport des déchets sur les émissions de gaz à effet de serre
Le traitement de ces déchets à Toulouse interviendrait en outre "en contradiction flagrante avec la réduction du nombre de collectes hebdomadaires dans les communes périphériques (de Toulouse), annoncée par le président de la Métropole (Jean-Luc Moudenc, LR) à l'occasion de ses voeux 2019...", selon un communiqué envoyé à l'AFP.
Dans leur texte, ils rappellent l'impact du transport des déchets "sur le trafic routier, sur les émissions de gaz à effet de serre et sur la qualité de l'air", et interpellent le président de Toulouse Métropole à faire preuve de "cohérence en signifiant au préfet de la Haute-Garonne son hostilité au traitement des déchets corses à Toulouse".
Crise des déchets en Corse
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