Ce jeudi, les écologistes EELV de Toulouse se sont opposés au projet du Syvadec, l’organisme de gestion des déchets en Corse, d’exporter 20 000 déchets par an d’ici la fin 2019 au Mirail.
Les écologistes EELV de Toulouse se sont fermement opposés ce jeudi à l’éventuel export des déchets corses vers la centrale d’incinération du Mirail.
La gestion des déchets est une question problématique sur l’île de beauté. D’ici à 2021, les deux centrales de stockage d'enfouissement des déchets insulaires de Prunelli en Haute-Corse, et de Viggianello près de Sartène en Corse-du-Sud seront saturées.
20.000 tonnes de déchets transiteraient chaque année vers Toulouse pour y être brûlés
Le Syvadec, l’organisme public de gestion des déchets en Corse, a donc annoncé en septembre dernier vouloir exporter une partie des déchets vers le continent. Deux offres avaient été retenues sur quatre sites différents : au Vigeant en Poitou-Charentes (Séché Environnement), pour 40.000 tonnes par an, à Nîmes (Veolia) pour 8.000 tonnes par an, à Toulouse (Veolia) pour 20.000 tonnes par an, et à Perpignan (TIRU) pour 15.000 tonnes par an.
Est-il besoin de rappeler l'impact du transport des déchets sur les émissions de gaz à effet de serre
Le traitement de ces déchets à Toulouse interviendrait en outre "en contradiction flagrante avec la réduction du nombre de collectes hebdomadaires dans les communes périphériques (de Toulouse), annoncée par le président de la Métropole (Jean-Luc Moudenc, LR) à l'occasion de ses voeux 2019...", selon un communiqué envoyé à l'AFP.
Dans leur texte, ils rappellent l'impact du transport des déchets "sur le trafic routier, sur les émissions de gaz à effet de serre et sur la qualité de l'air", et interpellent le président de Toulouse Métropole à faire preuve de "cohérence en signifiant au préfet de la Haute-Garonne son hostilité au traitement des déchets corses à Toulouse".