La situation économique au beau fixe pour les entreprises corses. C'est le résultat de l'enquête annuelle de la Banque de France auprès sociétés insulaires les plus importantes. L'ensemble des secteurs ont enregistré une augmentation de leur activité.
L'année 2017 un bon cru pour les entreprises insulaires. C'est en tout cas ce que dévoile le bilan de la Banque de France dans ses chiffres annuels. Parmi les secteurs dynamiques : les services marchands comme l’hôtellerie et la restauration avec 3,2% d’activité en plus.
Des chiffres confirmés par les professionnels du secteur avec toutefois quelques nuances. « Je pense qu’il y a une légère hausse en 2017 par rapport à 2016, mais ce n’est pas dans tous les secteurs. Pour les personnes que nous avons pu interroger 50% s’affirment satisfaits, par contre 40% disent que c’est toujours stable par rapport à 2016 », explique Daniel Felici, syndicat union des métiers et de l'industrie de l'hôtellerie.
Carences
Le bâtiment qui se portait plutôt mal en 2016 avec une régression de près de 30 % en trois ans connaît aussi un rebond de plus 5,5%. Une reprise de la croissance encourageant qui aurait dû être mieux anticipée selon le Medef.
« On se rend compte qu’on a tous un problème, ensemble, au même moment et qui rejoint en transversale tous les secteurs d’activité. C’est un problème de recrutement, de formation et pour répondre à cette fameuse croissance qui nous attend, tant attendue et tant espérée, on va avoir un problème fondamental qui est le problème de la ressource humaine », estime Serge Santunione, Vice-président du Medef Corse.
Si pour la Banque de France, la Corse est en haut du panier en termes de chiffre d'affaires, il reste aussi des carences. « On a quelques signaux tout à fait positifs de reprise des embauches, mais très en deçà du niveau de croissance. On espère que la croissance retrouvée va se traduire en reprise des embauches et en reprise de l’investissement qui elle pour l’instant n’est pas encore avérée », indique Jean-Charles Sananes, directeur régional de la Banque de France.
Une tendance qui selon les premières prévisions devrait se consolider en 2018.