Quelques 5 millions de salariés étaient dernièrement appelés à voter pour les élections professionnelles dans les très petites entreprises. Les résultats sont tombés ce vendredi 16 avril, le STC arrive en tête. Mais la grande gagnante de ce scrutin électronique reste l'abstention.
Les résultats sont tombés ce vendredi 16 avril en fin d'après-midi. Et comme lors du dernier scrutin de 2016, le STC (Syndicats des Travailleurs Corses) arrive en tête avec environ 54 % des voix.
Vittoria pà u #STC incù 54.05%, è 941 voti nant'à 1741 vutanti, à l'alizioni à e #TPE!
— Core in Fronte (@coreinfronte) April 16, 2021
Issu risultatu hè a prova di un votu rispunsevuli pà u sindicatu naziunalistu.
Libarazioni suciali è libarazioni naziunali sò i dui punteddi di a lotta di u populu corsu. pic.twitter.com/FnyrJXSZQo
La CGT et la CFDT complètent le podium, les 14 autres organisations syndicales se partageant les voix restantes.
Pour le STC, il s'agit donc d'une confirmation après une campagne difficile. "Toutes les difficultés que nous avons pu avoir avec les autres organisations syndicales à faire une campagne sans possibilité de sortir, le couvre-feu à 19 heures, l'impossibilité de faire des réunions à plus de six personnes… Ce n'était pas le contexte idéal pour mobiliser les troupes", explique Jean Brignole, secrétaire général du STC.
Une participation d'environ 5 %
Le scrutin était adressé aux salariés des TPE, très petites entreprises, qui représentent à elles seules 95% du tissu économique insulaire.
En Corse environ 30.000 salariés étaient donc appelées aux urnes par voie électronique entre le 22 mars et le 6 avril dernier pour élire leurs représentants syndicaux. Mais en fin d'après-midi à l'annonce des résultats, la participation en Corse affichait un taux extrêmement bas d'environ 5,4% comme au niveau national.
Les résultats ne sont donc pas représentatifs pour la CGT. "Les organisations syndicales n'ayant pas accès aux TPE, on n'arrive pas à motiver les gens à voter. Je pense que c'est une élection qui coûte chère et qui ne sert pas à grand-chose", estime Charles Casabianca, représentant CGT.
5% de participation c'est encore moins qu'en 2016 ou 9% des salariés avaient voté. Les syndicats expliquent cette incroyable abstention par un manque de communication et par le contexte sanitaire actuel.