Le premier tour des élections territoriales a attiré des dizaines de médias nationaux et internationaux. Si certains ont fait le déplacement pour éviter tout effet de surprise, d’autres sont là pour illustrer des similitudes politiques avec d’autres régions à tendance autonomiste.
Depuis ce dimanche matin, les journalistes de LCI enchainent les prises d’antenne. Après avoir abordé le problème de la neige sur l’île, l’envoyé spécial de la chaîne toute info se penche sur les territoriales. L’accession des nationalistes à la CTC en 2015 avait surpris la majorité des rédactions parisiennes.
Le succès des autonomistes aux législatives a posé autant de questions alors on cherche à comprendre. « On va suivre les candidats qui seront qualifiés pour le second tour on va essayer de rencontrer des électeurs. Voir quelles sont leurs motivations, voir pourquoi ils s’impliquent autant dans ce scrutin. On va essayer de creuser un peu le sujet. On est arrivé hier soir [samedi] et on va rester quasiment toute la semaine pour essayer de bien comprendre les enjeux de ce scrutin », indique Noé Gandillot, journaliste à LCI.
Plus de reporters que d’électeurs
Dans le bureau de vote où les leaders de la liste « Pè a Corsica » étaient inscrits, il y avait plus de journalistes que d’électeurs. Plus d’une dizaine de reporters ont suivi ce scrutin avec une forte présence de médias catalans et basques.
Leurs téléspectateurs sont en attente de nouvelles. « Je pense que ça les intéresse parce que quelque part il y a une similitude entre ce qui se vit sur ce territoire et ce qui se vit au Pays basque autant espagnol que français », précise une journaliste de la télévision régionale basque.
Les évènements en Espagne ont eu une résonnance en Corse suite à la destitution du gouvernement catalan par Madrid. Des élections régionales y auront lieu le 21 décembre.
Même si la Corse est loin de ce cas de figure, le rapport de force entre les nationalistes corses et l’Élysée suscite forcément l’intérêt. « C’est intéressant de voir le processus ici et l’arrivée au pouvoir des nationalistes. Mais on ressent un peu que l’indépendance n’est pas pour aujourd’hui. C’est un peu un coup d’arrêt, c’est un peu la voix de l’autonomie tout à fait normale qui est majoritaire », estime Eva Canton, journaliste à « El Periodico di Catalunya ».
Plusieurs médias nationaux et internationaux seront absents au second tour. Pour eux la victoire des nationalistes est déjà acquise.