Les candidats nationalistes de la liste « Un paese da fà » entrent en campagne. Jour après jour, Gilles Simeoni et ses colistiers sillonnent la Corse pour rencontrer les électeurs et convaincre.
La mairie de Piedicroce est trop petite. C'est dans un restaurant voisin que migre Pè a Corsica pour rencontrer les électeurs.
L'ambiance est plutôt détendue. L'assistance n'est pas vraiment hostile. « Je suis là en soutien », lance un des participants.
D'autres sont quand même plus circonspects. Avant de décider de leur vote, ils attendent de connaître le programme d'« Un paese da fa ». « J’ai beaucoup de requêtes à faire parce que là on est complètement en train de tomber. Et je voudrai que Piedicroce reste ce qu’il est, parce qu’on a énormément de choses à montrer.
On avait un artisanat qui marchait donc il faut que les jeunes restent ici. […] Donc qu’est-ce qu’ils nous proposent ? », s’interroge Louise Tandini, habitante de Piedicroce.
« Avoir un regard neuf »
La liste nationaliste écume le rural. Là où se trouve le socle de son électorat. Le message est clair : cette Corse-là est au cœur de ses préoccupations. « On ne va pas vous promettre la lune. On essaie d’avoir ce qui n’a jamais été fait depuis 50 ans.
C’est d’avoir un regard neuf, et surtout un regard ambitieux et dynamique pour un espace qui était l’espace de vie le plus important de la Corse au 19eme siècle. Je crois que c’est important de dire aux gens qu’il faut rendre l’espace aux Corses », estime Xavier Luciani, colistier Pè a Corsica aux élections territoriales de décembre 2017.
Et pour cela, à en croire Pè a Corsica, une seule solution : trois ans de plus pour mener sa politique. Il lui reste une vingtaine de jours pour convaincre.