Ce jeudi 14 décembre, la start-up corse DeltaGee rejoindra le cercle très fermé de Vegepolys Valley qui regroupe les principaux acteurs de la filière des semenciers. Créée en 2018, l’entreprise développe une technologie afin de concevoir des plantes en fonction des besoins des semenciers.

Dans peu de temps, certains fruits et légumes, voire des fleurs, seront peut-être créés avec l’aide d’une technologie corse. Dans les locaux d’Inizià, à l’entrée de Bastia, l’équipe de Deltagee travaille sur son nouveau logiciel. Un outil à destination de ses clients, les semenciers.

Tout est confidentiel ou presque, mais les défis des acteurs de la filière, eux, sont très clairs.""

"Il y a deux grands enjeux, le premier, c’est le défi climatique, le deuxième, c’est la croissance démographique, indique François Brunetti, fondateur de Deltagee. Aujourd’hui, il faut qu’ils puissent répondre à ces deux enjeux en créant des nouvelles variétés qui vont leur permettre de répondre à toutes ces problématiques. Et ces problématiques sont vraies dans tous les domaines, que ça soit dans le domaine des grandes cultures, maïs, blé… Que dans le domaine de tout ce qu’on appelle la potagère, c’est-à-dire les tomates, les courgettes… Mais aussi pour des gens qui aujourd’hui font des fleurs ou des arbres."

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M.Graziani ; C.Laulanet ; C.Réveillaud ©France Télévisions

Des données ADN compilées

Chaque année, ce sont 3.500 nouvelles variétés de plantes qui sont mises sur le marché. Chacune d’entre elles est issue d’un processus de sélection drastique pour répondre à des besoins bien précis. 

Alizarine Lorenzi est docteure en génétique quantitative d’amélioration des plantes. Elle compile les données sur l’ADN et les modes de croissance des plantes pour répondre aux besoins des clients de la start-up.

"On peut avoir beaucoup de besoins en termes de résistance à des maladies, en termes de résistance au changement de température, à un manque d’eau par exemple, donc tout cela, ce sont des choses qu’on va rechercher sur nos plantes, explique-t-elle. On a un matériel qu’on appelle élite, qui représente des variétés qui vont être commercialisées, et on a souvent une base de données, un endroit, où on a du matériel qui n’est pas élite, donc qui ne performe pas aussi bien aujourd’hui, mais qui contient des caractères qui sont intéressants pour ces résistances, par exemple, qui n’ont pas été exploités."

Leur but : trouver le moyen le plus efficace de concevoir une plante correspondant aux critères voulus en croisant les semences. Une technique vieille comme le monde, mais désormais beaucoup plus rapide.

Le logiciel développé par la start-up permettra d’optimiser ces temps de recherche et développement pour une mise sur le marché la plus rapide possible. Une technologie qui nécessite des moyens. Cet été, l’entreprise a levé 800 mille euros de fonds. 

"La levée de fonds a permis de faire l’acquisition d’une technologie supplémentaire à mettre au catalogue de l’entreprise qui a été développée en Belgique par un chercheur là-bas et aussi de faire les recrutements qui étaient essentiels pour l’entreprise, pour sa structuration", souligne Stéphanie Vanhove, directrice commerciale.

Ainsi, de quatre personnes en août, les effectifs sont déjà passés à huit et pourraient encore doubler d’ici la fin de l’année prochaine.

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