Depuis jeudi dernier, plus de vente ambulante de beignets sur les plages de Palavas, près de Montpellier. Après plusieurs contrôles, la mairie a choisi la manière forte pour mettre fin à des pratiques abusives : vente illégale de glaces et de boissons, défaut de contrat de travail. Les vacanciers apprécient.
À Palavas-les-Flots, c'est le décor de carte postale de l'été. Il y a le ciel, le soleil, la mer, le sable, les vacanciers. Mais à y regarder de plus près, il manque un petit quelque chose...
Les traditionnels vendeurs ambulants de beignets et de chouchous.
Interdiction temporaire par arrêté municipal
Depuis trois jours, les vendeurs ambulants sont indésirables sur les 6 kilomètres de plage de la station balnéaire de l'Hérault. Car cette année, ces vendeurs ont pris leurs aises... Trop au goût du maire.
Ils avaient décidé unilatéralement de vendre des glaces. Mais elles doivent être conservées à -18°C, il y a la chaine du froid à respecter. On ne peut pas se permettre d'intoxiquer les clients, les enfants.
Christian Jeanjean, maire de Palavas.
Le maire a donc mis le holà. Depuis le 11 juillet, pas question de vendre des produits alimentaires dont le commerce est strictement encadré pour des raisons sanitaires.
Sur le sable, les vacanciers et potentiels clients sont plutôt d'accord.
"Il a raison, je préfère manger ma glace chez un glacier plutôt que sur la plage" dit un touriste. "Si la chaîne du froid n'est pas respectée, cela peut rendre malade" confirme un autre.
On peut tomber malade et c'est un risque aussi pour les enfants car le plus souvent on achète des glaces ou des beignets pour eux.
Un papa d'accord avec le maire de Palavas.
Le maire a bien organisé une réunion avec les cinq vendeurs autorisés pour leur rappeler la réglementation et les termes de l'arrêté municipal les autorisant à vendre leurs produits sur les plages, mais en vain. Dès le lendemain, des fraudes étaient constatées, d'où cette décision radicale d'interdiction.
Des manquements à la loi et à la sécurité
D'autres irrégularités ont été constatées lors de contrôles comme des ventes illicites ou de produits périmés et un défaut de traçabilité des denrées.
La mairie reproche aussi un défaut de transparence sur les contrats de travail des vendeurs. Elle attend désormais une mise aux normes et un respect des règles sanitaires de la part des employeurs.
C'est un réel enjeu économique pour ces derniers. La vente ambulante sur les plages leur rapporterait à chacun près de 300 000 euros par saison.