À l'occasion des célébrations du centenaire de Palavas-les-Flots, une petite centaine de personnes ont pu participer à une visite guidée de la cité balnéaire de l'Hérault, à la rencontre de ses pêcheurs, de moins en moins nombreux.
Au cœur des étangs, sur leur barque, les pêcheurs tirent leur filet. Ce sont eux l'âme de Palavas. Alors que la station balnéaire célèbre son centenaire, on se souvient d'une époque prospère.
"Ici, il y avait 30, 40 barques d'étang, se rappelle Francis Benezeth, pêcheur palavasien retraité. À 11 heures, les gens venaient donner un coup de main, les crabes, les crevettes, les joncs, les anguilles... Tout le monde gagnait un peu sa vie."
Aujourd’hui, une petite centaine de curieux participent à une visite unique sur les traces des pêcheurs, à la rencontre d'un patrimoine insoupçonné. Les visiteurs déambulent sur les quais au rythme des anecdotes.
Je connais des monuments, les rues et les quais, mais je ne connais pas forcément leur histoire.
Une participante de la visite guidée
Un village de pêcheur né au XVIIIe siècle
Le village de pêcheurs a vu le jour au XVIIIe siècle. Une pratique ancestrale devenue indispensable. Les hommes s'affairaient pour aller caler en mer.
Peu à peu, les vacanciers affluent. Il y a 100 ans, Palavas devient un centre touristique national, on la nomme désormais Palavas-les-Flots. Le long du fleuve, des bateaux de petits métiers prouvent que la tradition perdure.
"C’est intéressant de connaître la pêche palavasienne, tous les pêcheurs que nous avons... On s'est tous connus quand on était enfants, et je trouve que c'est un super métier", s'enthousiasme une participante à la visite.
Mais le métier est aujourd'hui en souffrance. Réglementations, pollution, urbanisation et déclin de la ressource rendent la pratique difficile.
"Dans les années 1970, le tourisme c'était manger des glaces, aller à la fête foraine, se baigner, et on ne voyait pas le danger, raconte Baptiste Canville, premier prud'homme des patrons pêcheurs de Palavas. Aujourd'hui, il nous faut respecter cette économie de tourisme, d'urbanisation, mais passer des messages. Il faut que les gens soient sensibles à là où ils mettent les pieds."
En 1950, 170 pêcheurs professionnels étaient basés à Palavas-les-Flots. Ils ne sont désormais plus que 55.
Écrit avec Marie Redortier