24 % des jeunes corses vivent dans une famille pauvre. C’est ce que révèle une étude publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques ce mardi 30 avril. La Haute-Corse est particulièrement concernée par la situation.
En Corse, les mineurs représentent 18 % de la population. Ils sont 63.000 et le quart d’entre eux vit dans une famille pauvre selon une étude de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) publiée ce mardi 30 avril.
Dans l’île, 24 % des enfants vivent ainsi dans un ménage en situation de pauvreté. “La Corse se place ainsi au troisième rang des régions avec l’Occitanie, derrière les Hauts-de-France (26 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (25 %)”, précise l’étude.
En #Corse, en 2020, la part des jeunes âgés de moins de 18 ans confrontés à la #pauvreté monétaire est plus importante que dans l’Hexagone. Venez découvrir la dernière publication de l’#Insee de Corse 👉 https://t.co/z11lRqw2Az pic.twitter.com/mERYM5mGfQ
— Insee Corse (@InseeCorse) April 30, 2024
Pour une personne seule avec un enfant de moins de 14 ans à charge, le seuil est fixé à 1.460 euros par mois. Il est de 2.380 euros par mois pour un couple avec deux enfants, dont un de moins de 14 ans.
La Haute-Corse particulièrement touchée
La pauvreté des enfants est particulièrement élevée en Haute-Corse où 26 % des mineurs vivent dans un ménage pauvre. Ainsi, le département se classe au 11e rang des 96 départements de métropole.
Ce phénomène est encore plus marqué dans les communautés de commune de l’Oriente et de la Castagniccia-Casinca où la part des enfants en situation de pauvreté s’élève à 30 %. Dans la communauté d’agglomération de Bastia, ce taux est également plus élevé que la moyenne régionale avec 27 %.
Au contraire, la communauté d’agglomération du pays ajaccien et ses intercommunalités voisines affichent la proportion la plus basse : Capa 18 %, Celavu-Prunelli 13 %, Pieve de l’Ornano, du Taravo, et Spelunca-Liamone 16%.
Famille monoparentale et/ou sans emploi
Dans l’île, 23 % des enfants vivent dans une famille monoparentale. Selon l’Insee, c’est au sein de ces cellules familiales que la pauvreté des enfants est la plus importante, 34 %. Ils sont 20 % dans cette situation lorsqu’ils vivent au sein d’un couple.
Si le taux de jeunes corses vivant dans une famille où aucun des parents ne travaille est équivalent à la moyenne nationale, 10 %, la situation touche principalement les enfants des familles monoparentales où le parent est sans emploi dans 27 % des cas.
Ce phénomène est plus marqué dans les territoires ruraux où le chômage est plus élevé qu’en moyenne régionale. Ainsi, la part des enfants vivant avec des parents au chômage ou inactifs est deux fois plus importante dans les intercommunalités de Costa Verde (16 %) de l’Oriente et de la Castagniccia-Casinca (14%) que dans celle du Celavu-Prunelli.