Après un printemps social chargé, rythmé par les manifestations contre la réforme des retraites, les syndicats appelaient ce vendredi 13 octobre à se mobiliser contre l'austérité. Un appel au rassemblement peu suivi par la population insulaire.
Pour la première fois depuis la rentrée, les syndicats sont descendus, unis, battre le pavé. Des rassemblements tenus en Corse comme partout en France. Mais si les syndicalistes et militants de toujours se sont mobilisés, à Ajaccio comme à Bastia, la population n'était, elle, pas vraiment au rendez-vous : pour chacune des villes, ce sont environ 150 personnes qui ont fait le déplacement.
Des chiffres bien en deçà de ceux recensés il y a encore quelques mois, quand plusieurs milliers de personnes défilaient contre la réforme des retraites dans les rues de Corse.
"Ça se comprend, une journée de salaire, ça coûte cher, admet Charles Casabianca, secrétaire général de la CGT Haute-Corse. Mais une vie coûte cher aussi, et travailler une vie d'exploité, je ne sais pas si le choix sera bon pour ces personnes-là. Mais nous descendons quand même dans la rue, parce que nous voulons pour nos enfants, pour nos petits enfants, une autre société, une autre répartition des richesses, et nous pensons que le progrès social est à portée de main."
Contre la vie chère, pour un travail mieux rémunéré
Malgré le peu de monde présent, plusieurs organisations étaient représentées en dehors du STC et de la CFDT : la CGT, FO, UNSA, FSU, et le parti communiste. Les revendications, elles, sont toujours les mêmes : contre la vie chère, pour que les gens vivent mieux de leur travail, et dans un climat social plus apaisé.
"Il y a en plus une situation ici qui le commande lorsque nous voyons la cherté de la vie, la politique salariale du patronat local qui est une politique de bas salaire, et nous demandons que les salaires, les pensions de retraite, les moyens qui sont nécessaires pour les étudiants soient augmentés par le gouvernement", insiste Michel Stefani, secrétaire régional du parti communiste en Corse.
Que ce soit à Bastia ou Ajaccio, les manifestations et rassemblements se sont terminées dans le calme.