Ce mardi 4 juin, des perquisitions ont eu lieu au bureau d'un promoteur ajaccien. Ces dernières entrent dans le cadre d'une enquête visant une ancienne juge d'instruction en Corse, Hélène Gerhards. Mise en examen, elle est soupçonnée d'avoir des liens avec un proche supposé de la bande criminelle du "Petit Bar".
Des perquisitions ont eu lieu au bureau d'un promoteur ajaccien ce mardi 4 juin, au matin, dans le cadre de l’enquête visant Hélène Gerhards, ancienne juge d’instruction au palais de justice d’Ajaccio entre 2010 et 2016.
Des investigations menées par l’OCLCIFF, l’Office Central de Lutte contre la Corruption et les Infractions Financières et Fiscales, conduites sous la direction du parquet de Nice. L'enquête est ouverte pour onze infractions, dont : « faux en écriture publique par un dépositaire de l’autorité publique, trafic d’influence passif et actif, association de malfaiteurs en vue de préparer un crime ou un délit ».
Relation de proximité avec Johann Carta ?
Au cours d’interceptions téléphoniques il était apparu que cette magistrate semblait entretenir une relation de proximité avec un personnage connu des services de police, Johann Carta, présenté comme l’intendant du Petit Bar, une bande criminelle ajaccienne. Les conversations portaient notamment sur des travaux dans une villa.
Une autre conversation sous écoutes entre Johann Carta et un médecin-promoteur ajaccien aurait évoqué un diner chez l’ancienne juge d’instruction, au cours duquel la promesse de « rendre un rapport sur le promoteur aurait été faite. »
"Une capacité d'influence étendue"
Selon le communiqué du procureur de Nice, Damien Martinelli, rédigé au moment de la mise en examen de la juge d’instruction : « Le cercle d’amis entourant la magistrate ne manquait pas de souligner sa profession, cette proximité pouvant apparaître aux yeux de ses membres comme une garantie en cas de difficultés judiciaires tout en démontrant, aux yeux des autres, une capacité d’influence étendue »,
La juge d’instruction avait été incarcérée le 6 avril dernier, puis remise en liberté une quinzaine de jours plus tard.