Des déchets sur terre, mais il y a aussi ceux ramenés par la mer et qui jonchent les plages et les rochers. L'association Global Earth Keeper a organisé ce mardi plusieurs actions de collecte en Corse pour montrer l'ampleur du phénomène. Illustration sur la plage de Villanova à Ajaccio.
Il a fallu se baisser très souvent, mais seulement cinq minutes pour remplir les sacs. Au nord d'Ajaccio, sur la plage de Villanova, les tempêtes de l'hiver ont laissé des traces indélébiles. Entre les mains d’un bénévole, ce qui ressemble à une bouteille de déodorant.
À l'appel de l'association pour la protection de l’environnement Global Earth Keeper, une vingtaine de bénévoles sont venus nettoyer la plage. « On arpente, on trouve des petits bouts [de plastique] et puis quand on arrive là, c’est désespérant. On se rend compte qu’on a ramassé juste les miettes de ce que l’on voit », se désespère Laurence, une bénévole.
« Ceux qui estiment que la mer est une poubelle »
Chaque mégot met cinq ans pour se dégrader. Il en faudra jusqu'à mille pour les bouteilles en plastique ou le polystyrène. « Ça vient essentiellement de la mer. Tous les gens, qui, en bateau, jettent par-dessus bord parce qu’ils estiment que la mer est une grande poubelle et que tout disparaît comme par magie. Mais tout flotte, tout met un temps incroyable à se dégrader et tout est ramené par les courants sur les bords de plages. Le but est de sensibiliser les gens pour qu’ils évitent de jeter tout et n’importe quoi, qu’ils évitent les emballages, qu’ils essaient de trier », explique Paul-Eric Simonetti, responsable Global Earth Keeper Ajaccio.
Merci a la trentaine de volontaires pour le nettoyage de l'Al'Arinella pic.twitter.com/SxZA7adP0S
— Global Earth Keeper (@GEK_France) 1 mai 2018
En pleine crise des déchets l'appel de ces écologistes est encore plus alarmant. En attendant une issue, la communauté de communes s'est engagée à ramasser et à stocker ces sacs d'ordures.