Environnement : la réglementation contre la pollution des navires va être renforcée

La réglementation contre la pollution des navires va être renforcée à partir de janvier 2020. Les rejets de composants chimiques seront interdits et devront donc être traités. Le ministre de l'Environnement l'a rappelé lors de sa dernière visite sur l'île. En Corse, les compagnies se préparent.

Les cheminées des bateaux connaissent leur pic d’activité aux beaux jours. La pollution est visible mais difficilement quantifiable. Jean-Luc Savelli est le directeur de Qualit’air, selon lui, il faudrait revoir les normes européennes.

« Sur des problématiques, comme on a au niveau du port, où l’on voit pendant quelques minutes des émissions très importantes et très concentrées, les normes ne sont plus adaptées. Si on prend l’exemple des particules fines, on a des normes moyennées sur une journée, alors qu’au niveau des ports, on a des émissions qui peuvent être très intense mais très courtes. Et lorsque l’on moyenne sur la journée, ça apparaît transparent », indique-t-il.

Les représentants des compagnies maritimes se disent très sensibles au respect de l’environnement. La Corsica Linea, par exemple, a fait des aménagements sur ses navires. Quant à la Corsica Ferries, elle n’est pas peu fière de participer au reboisement d’une forêt au Pérou.


Guerre


« Il n’y a pas de solution miracle, mais une série de petites actions qui font que globalement, on réduit son empreinte environnementale. Cela va des peintures de navires à un bon entretien des moteurs, à des horaires optimisés […] », explique Pierre Mattei, président du directoire de la Corsica Ferries. « À bord des navires, on a installé un logiciel […] qui permet de corriger la stabilité du navire […] afin d’améliorer son rendement énergétique. Nous avons installé des garnitures anti-cavitation autour de nos hélices pour permettre une amélioration de la consommation combustibles », complète Alain Mistre, directeur qualité hygiène sécurité de la Corsica Linea.

L’Europe part en guerre notamment contre les rejets de dioxyde de soufre dont le seuil va passer de 1,5 % à 0,5 % en 2020. La Moby Lines réclame de son côté de nouvelles installations portuaires. « Il faudrait que les ports, qui devraient être aux normes avec des portiques électriques pour que les bateaux ne fonctionnent plus ni au gazole, ni au fioul […] à l’horizon, je n’en vois pas », souligne Fabien Paoli, président Moby Lines France. 

Des bornes électriques dans le port de Bastia, cela coûterait sept millions d’euros. Un investissement que ne souhaite pas réaliser la chambre de commerce, qui dit privilégier le nouveau port de la Carbonite, toujours à l’état de projet.



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